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Concentrations économiques : Ce qui a poussé les entreprises à s’engager en 2020

En 2020, le Conseil de la concurrence a visé 59 projets de concentrations économiques, qui font la part belle à la prise de contrôle. La moitié des projets instruits était motivée par la compétitivité, des projets communs de R&D, le renforcement des spécialisations sur la chaîne de valeur, le recentrage de l’activité sur des domaines stratégiques ou la recherche de synergies. Cette année, il n’est pas exclu que les projets de concentration augmentent à l’image de la tendance mondiale.

Concentrations économiques : Ce qui a poussé  les entreprises à s’engager en 2020

«L’année 2021 et toute la période post-crise de la Covid-19 devraient connaitre une recrudescence des concentrations économiques, comme cela a été le cas à la suite de la crise financière de 2008». L’affirmation est d’Ahmed Rahhou dans le Rapport 2020 du Conseil de la concurrence. 
En attendant, en 2020, la forme de concentration privilégiée par les entreprises aura été la prise de contrôle. Cette forme constitue 88% des projets notifiés la même année par le Conseil de la concurrence, soit 52 projets sur 59, dont 43 portaient sur une prise de contrôle exclusive.  Le reste (9 projets) concernait des prises de contrôle conjoint. Pour sa part, «la création d’entreprise commune a concerné 6 notifications autorisées, représentant 10,20% du total autorisé parmi les concentrations économiques», indique le Conseil dans son rapport. La fusion, elle, a porté sur un seul projet notifié (autant qu’en 2019).

Renforcer son positionnement
Quels sont alors les secteurs les plus concernés par les opérations de concentration ? D’abord, les industries manufacturières qui pèsent pour 38,9% des projets autorisés par le Conseil, soit 23 dossiers.  «Le secteur de la Santé humaine et de l’Action sociale se place en 2e position, avec 7 projets, soit près de 12% des concentrations autorisées», ajoute le rapport. Autre précision de taille apportée par le document : plus de la moitié des projets est motivée par des ambitions de diversification des marchés et de renforcement du positionnement.  Les autres motifs ont trait à la compétitivité, notamment à travers l’engagement de projets communs de R&D ou le renforcement des spécialisations sur la chaîne de valeur (27% des projets). 
«Dans des proportions moindres, certains projets se sont inscrits dans le cadre du recentrage de l’activité sur des domaines stratégiques ou encore de quêtes d’avantages pouvant être tirés de synergies diverses», explique le Conseil.

Engagements financiers : la crise est passée par là
Le contrôle des concentrations économiques compte pour 72% du nombre de décisions prises par Conseil de la concurrence l’année dernière. En valeur, les projets de concentration économique autorisés ont porté sur des engagements financiers de l’ordre de 431,76 milliards de DH dont 3,52 milliards de DH (0,82% du total) liés à des investissements impliquant des capitaux marocains.  En raison de la crise économique, les engagements financiers en jeu pour 2020 représentent moins de la moitié des projets de concentrations économiques autorisées par le Conseil en 2019, qui avaient atteint 897,96 milliards de DH. 

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