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Covid-19 : L’industrie et la construction à la peine en France

Pénuries de plastique, de ferraille, de bois : après le choc de la Covid-19 qui a désorganisé les chaînes d’approvisionnement mondiales, de plus en plus de produits critiques manquent dans plusieurs secteurs industriels, entraînant des hausses de prix et freinant usines et chantiers.

Covid-19 : L’industrie et la construction à la peine en France
Les tensions sur l’acier, où les prix sont passés de 500 euros la tonne à 900 euros, font craindre un freinage de la reprise à la Fédération des industries mécaniques qui réunit environ 3.000 entreprises. Ph. DR

En France, trois filières sont très affectées par les pénuries de produits en raison de la pandémie : l’automobile, l’agroalimentaire et le bâtiment, selon la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Trois autres le sont en tant que fournisseurs : l’électronique, souffrant notamment de la pénurie mondiale de semi-conducteurs, la métallurgie et la chimie. Conséquence : une forte augmentation des prix, de 6% sur l’emballage et de 50% à 80% sur l’acier et l’aluminium selon la ministre après une réunion avec les industriels mercredi. Premier secteur touché, celui des semi-conducteurs, où quelques géants, notamment à Taïwan, font face à une explosion de la demande mondiale. Dans l’automobile, cette situation va retarder ou annuler la production d’«un million de véhicules au premier semestre» dans le monde, dont 300.000 en Europe, a-t-elle dit.
Aux États-Unis, le Président Joe Biden a annoncé un renforcement des capacités de fabrication lundi. L’Europe dispose de peu de capacités de production. Viennent ensuite le plastique, le verre, le carton et le papier, avec des délais de livraison «multipliés par deux et une assez forte réduction des stocks» qui génère de «très fortes tensions» sur les emballages notamment pour l’industrie agroalimentaire française. Les 3.500 industriels de la plasturgie (Polyvia), essentiellement des PME, ont alerté dès janvier sur leur situation de «rupture» d’approvisionnement, et sur le cas de «plusieurs entreprises» «en difficulté», car ne pouvant honorer leurs commandes. Les tensions sur l’acier, où les prix sont passés de 500 euros la tonne à 900 euros la tonne en quelques mois, font craindre un freinage de la reprise cette année à la Fédération des industries mécaniques (FIM), qui réunit environ 3.000 entreprises.
Parmi les dispositifs du plan de relance post-Covid, Paris compte encourager le recyclage du plastique, pour couvrir l’écart de prix entre celui du plastique vierge et celui du plastique recyclé (plus cher). Les tensions sur le bois, dans un pays où la couverture forestière a doublé en deux siècles, sont plus complexes à analyser. En aval, le bâtiment est «touché de plein fouet par cette déstabilisation mondiale», explique à l’AFP le président de sa fédération en France, Olivier Salleron. Le bâtiment avait réussi sa reprise, ça serait dommageable de devoir arrêter des chantiers par manque de matériaux, déplore M. Salleron. 

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