Création de 21 établissements d’enseignement supérieur à accès limité d’ici 2023

La Commission nationale de coordination pour l’enseignement supérieur vient d’approuver la décision de création de 21 établissements d’enseignement supérieur à accès limité. Ces structures seront mises en place durant la période allant de 2021 à 2023. L’annonce a été faite mardi dernier par le ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur, Driss Ouaouicha, en réponse à une question orale posée par le groupe parlementaire de l’unité et de l’égalitarisme au sein de la Chambre des conseillers.
Selon le responsable gouvernemental, plus de 40 établissements d’enseignement supérieur à accès limité ont été créés au cours des quatre dernières années,  sachant que l’année universitaire 2020-2021  a connu, à elle seule, la mise en place de pas moins de 11 structures d’enseignement supérieur à accès limité dans différentes villes du Royaume, notamment Béni Mellal, El Jadida, Kénitra, Agadir, Fès, Settat et Casablanca. Il importe de souligner que les établissements d’accès régulé avaient accueilli au cours de cette année plus de 128.659 étudiants, ce qui représente une hausse considérable de 6% par rapport à l’année précédente. Toutefois, ces structures ne connaissent pas pour autant une forte pression, compte tenu des critères d’éligibilité qui conditionnent l’accès à ces établissements. Ce sont ainsi les établissements à accès ouvert qui peinent à gérer le flux important des étudiants.
En effet, d’après les statistiques officielles dévoilées par le ministère de l’Éducation nationale, les universités marocaines ont accueilli au cours de cette année universitaire pas moins de 858.484 étudiants, soit une augmentation de 7,2%. Un chiffre qui représente 80% des étudiants inscrits au niveau du cycle supérieur. Cette forte pression engendre plusieurs défis. Le système de l’enseignement reste marqué par une hégémonie du caractère académique et la caducité de plusieurs filières au niveau de la licence. Le diagnostic établi par le département de l’Éducation révèle également une faiblesse dans les connaissances cognitives et linguistiques. Ces différentes problématiques donnent lieu à un taux important de décrochage estimé à plus de 47,2%.