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Le déficit budgétaire se stabilise à 42,6 milliards de DH à fin juillet

L’exécution de la loi de Finances 2021 au cours des sept premiers mois de l’année montre un net redressement des recettes ordinaires (8%, atteignant 137,97 milliards de DH), contrebalancé, toutefois, par un accroissement soutenu des dépenses ordinaires (6,9% à 150,17 milliards). Ce qui s’est traduit par un solde ordinaire négatif de 12,2 milliards, contre -12,8 milliards à fin juillet 2020 et un creusement du déficit budgétaire (42,6 milliards, contre un déficit de 42,1 milliards un an plus tôt).

Le déficit budgétaire se stabilise  à 42,6 milliards de DH à fin juillet
Certes, les ressources du Trésor se sont renforcées, avec le redressement de l’activité économique au 1er semestre 2021, mais ses charges se sont également accrues.

Pas de répit pour le déficit budgétaire. L’exécution de la loi de Finances au cours des sept premiers mois de 2021 fait ressortir un déficit de 42,6 milliards de DH, contre un déficit de 42,1 milliards un an plus tôt. Certes, les ressources du Trésor se sont renforcées, avec le redressement de l’activité économique au premier semestre 2021, mais ses charges se sont également accrues. Ce qui s’est traduit par un solde ordinaire (épargne de l’État) négatif de 12,2 milliards, contre -12,8 milliards à fin juillet 2020 et un creusement du déficit budgétaire (42,6 milliards, contre un déficit de 42,1 milliards un an plus tôt). C’est ce qui ressort des dernières statistiques publiées par le ministère de l’Économie et des finances. Ces chiffres font également état d’un solde excédentaire de près de 9 milliards dégagés par les comptes spéciaux du Trésor, contre 7 milliards à fin juillet 2020.

Bon comportement des recettes fiscales 
Les ressources du Trésor ont profité du bon comportement des recettes fiscales qui ont progressé de 9,3%. Cette hausse est de 12,3%, si l’on tient compte de la contribution de solidarité affectée, en 2021, au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale. Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux se sont élevés, quant à eux, à 4,8 milliards, soit quasiment au même niveau que celui à fin juillet 2020.
Ainsi, à l’exception de l’IS, dont les recettes ont reculé de 10,5%, en relation notamment avec la baisse de l’activité en 2020, toutes les autres sources des recettes fiscales sont en hausse.
Il en est ainsi de l’IR (13,5%), la TVA à l’intérieur (21,6%), tirée par la poursuite du redressement de la demande intérieure suite notamment à la reprise de la consommation des ménages, la TVA à l’importation (24%), les taxes intérieures de consommation (12,1%), les droits de douane (28,4%), les recettes au titre des droits d’enregistrement et de timbre (20,6%). Par contre, les recettes non fiscales se sont inscrites en baisse de 5,3%.

Les dépenses du personnel s’emballent 
La hausse des dépenses ordinaires s’explique essentiellement par les dépenses de personnel (6,2% à près de 83 milliards), notamment sous l’effet des rappels (+2,7 milliards) et des mesures de la 3ème tranche de l’augmentation des salaires décidée en 2019 dans le cadre du dialogue social. Idem pour la charge de la compensation qui a marqué un net bond (31,4% à 10,95 milliards), en liaison notamment avec la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 547 dollars la tonne.
Les intérêts de la dette ont progressé, quant à eux, de 5,7%, tirés par les intérêts de la dette extérieure (33,6%).
S’agissant des dépenses d’investissement, elles se sont chiffrées à 39,4 milliards, en appréciation de 8,5%, avec un taux de réalisation de 57,8%. Par ailleurs, compte tenu de ces évolutions et d’une réduction des opérations en instance de 14,4 milliards, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l’ordre de 56,9 milliards. 

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