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La digitalisation de l’administration, enjeu majeur de la reprise post-Covid

«L’administration digitale, une avancée au service du citoyen et de l’économie», c’est thématique choisie par Groupe le Matin pour reprendre son cycle de débats, qui a avait marqué une pause en raison des contraintes liées à la crise de Covid-19. Cette première matinale, qui a eu lieu vendredi en présence d’intervenants de qualité, a permis de faire le point sur la stratégie de digitalisation de l’administration. À travers leurs interventions, les participants ont abordé les différents volets de ce chantier.

Reconversion, changement, rupture, levier, confiance… ce sont là les principaux concepts récurrents lors du débat organisé par Groupe Le Matin autour de la thématique centrale, «L’administration digitale, une avancée au service du citoyen et de l’économie». Ce débat marque ainsi le premier d’une série d’autres débats programmés dans le cadre du cycle de conférences organisées par Groupe Le Matin. Un cycle qui reprend dans le contexte d’accélération de la relance pour une sortie de crise rapide et sereine, soulignent les organisateurs, qui ont choisi de mettre l’accent lors de ce cycle sur la digitalisation en tant que «fer de lance de cette reprise».

 

Ainsi selon les organisateurs de cet événement, qui a eu lieu vendredi à Casablanca, ils ont longuement discuté avant de prendre la décision concernant la thématique à retenir ! «Nous avons au final opté pour le sujet des nouveaux enjeux de la digitalisation comme étant un levier de cette reprise. En effet, la transformation digitale n’est plus considérée comme une tendance, mais reconnue comme une nécessité absolue et le canal de l’émergence économique et sociale. Ce chantier déterminant pour construire le Maroc de demain est également placé au cœur du Nouveau Modèle de développement (NMD). Devenir une nation numérique, où le potentiel transformationnel des technologies numériques est pleinement mobilisé, est en effet l’un des paris retenus pour le Maroc de l’avenir», a souligne Mohammed Haitami, président-directeur général de Groupe Le Matin lors de l’ouverture des travaux de cette première «Matinale».

 

Cette rencontre a été très riche et a permis de mettre en avant les atouts de la stratégie de digitalisation de l’administration marocaine, les défis auxquels elle doit faire face et les clés de sa réussite. Les intervenants, bien placés pour en parler, l’ont bien mis en avant ces aspects de la thématique. En effet, cette rencontre a été animée par Khalid Safir, wali, directeur général des collectivités locales, Ahmed Laamoumri, secrétaire général du département de la Réforme de l’administration, Mohamed Idrissi Meliani, directeur général de l’Agence de développement du digital (ADD), et Tarik Fadli, président co-fondateur de La Marocaine des e-services.

 

Ainsi, ils ont été unanimes à souligner que le processus de digitalisation de l’administration a démarré depuis des années. Par ailleurs, ils ont insisté sur le fait que, grâce aux objectifs tracés pour la simplification des procédures, dictés par la loi 55.19, le citoyen et l’usager en général ont été mis au centre de la stratégie de digitalisation de l’administration. Ils ont ainsi relevé les différentes réalisations effectuées dans le cadre de la digitalisation conduisant, entre autres, à la suppression de nombreuses procédures et la transcription de nouvelles procédures répondant aux normes instituées par la loi. Les participants à cette matinale ont également relevé les difficultés auxquelles fait face la digitalisation de l’administration. Ils ont parlé de contrainte d’ordre financier ainsi que le problème de la mobilisation des talents spécialisés. Une autre difficulté relevée est en lien avec la nature des mentalités des fonctionnaires.

 

Les participants ont également présenté des propositions pour mieux réussir cette stratégie de digitalisation. Ils ont ainsi appelé à ce qu’il y ait des efforts pour une convergence en la matière entre les différentes administrations. Ils ont aussi proposé qu’il soit procédé à une une refonte du statut de la fonction public et qu’une instance indépendante soit mise sur pied pour une bonne gouvernance de l’administration. D’autres propositions ont porté sur l’adaptation de la commande publique et des cahiers des charges pour qu’ils répondent aux exigences du monde de l’informatique et de la digitalisation. Un débat qui a été effectivement riche, loin de la langue de bois, ainsi que l’a souligné, Mohammed Haitami, lors du mot de clôture de cette matinée. 

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