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Élection des Chambres professionnelles : acteurs économiques, enjeux politiques

Les élections des Chambres professionnelles auront lieu le 6 août prochain. Selon l’agenda électoral, les partis sont appelés à déposer, à partir du 23 juillet, les listes de leurs candidats. Trois principaux partis se livrent la bataille pour les trois premiers rangs dans la perspective de remporter le plus grand nombre de présidences de bureaux de ces Chambres.

Élection des Chambres professionnelles : acteurs économiques, enjeux politiques

La plupart des formations politiques ont choisi les candidats qui vont les représenter lors des élections des Chambres professionnelles prévues le 6 août prochain (en 2015, ces élections avaient eu lieu un vendredi 7 août). Ces échéances revêtent un caractère particulier, dans la mesure où leurs enjeux impliquent des acteurs politiques (partis) et des opérateurs économiques (électeurs et candidats). En effet, même s’il s’agit d’institutions à vocation économique, depuis toujours, ces élections ont constitué un enjeu politique de taille. Voilà pourquoi la gestion des Chambres d’agriculture, des Chambres du commerce, de l’industrie et des services et des Chambres de pêches maritimes est dans le collimateur des partis politiques. Ainsi, il est attendu que les formations politiques se bousculent au portillon, du 23 au 27 juillet, pour présenter leurs candidats en raison de l’importance de ces rendez-vous. 
Lors des dernières élections en 2015 et en 2009, trois formations se sont disputées les trois premiers rangs. Il s’agit du Parti de l’Istiqlal, du Rassemblement national des indépendants (RNI) et du Parti authenticité et modernité (PAM). Ce dernier avait créé la surprise en 2009 car c’était sa première participation électorale, un an seulement après sa création en 2008. Justement, l’histoire électorale des Chambres professionnelles a montré le savoir-faire en la matière du Parti de l’Istiqlal, fort de son aile «patronale» parallèle, l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), regroupant des petites entreprises, des commerçants… Une structure qui joue un rôle organisationnel crucial dans la promotion de la place du parti. Mais pour les élections du mois prochain, il semble y avoir quelques frictions entre les «inspections» du Parti de l’Istiqlal et l’UGEP dans le choix des candidats à  présenter pour ce scrutin, même si, en général, c’est le syndicat qui intervient pour déterminer les listes des candidats. 

En ce qui concerne le RNI, force est de reconnaître qu’il possède une force de frappe importante, tout particulièrement au niveau Chambres de commerce, d’industrie et de services. À telle enseigne qu’il a pu, pendant plusieurs mandats, diriger la Fédération des Chambres de commerce, d’industrie et de services. De même, ayant tablé sur les bons profils, le PAM était arrivé, pour sa première participation électorale, lors des élections des Chambres professionnelles de 2009, en tête des partis en termes de sièges remportés. Un scénario qu’il a reproduit en 2015 où il avait occupé le premier rang avec 18,72% des sièges, suivi du Parti de l’Istiqlal (16,15% des sièges) puis du RNI (14,96%) et le Mouvement populaire (9,27%). Le Parti de la justice et du développement (PJD), qui dirige le gouvernement, n’avait obtenu que 8,99% des sièges. Ces résultats confirment presque le classement de 2009. En effet, les résultats avaient placé le PAM en tête du peloton avec 392 sièges, suivi du Parti de l’Istiqlal (379 sièges), avec un écart de 13 sièges, le RNI (331 sièges), l’Union socialiste des forces populaires (237 sièges) et le Mouvement populaire avec 160 sièges. Le PJD avait obtenu 81 sièges.   Malgré les vacances estivales, les différentes formations politiques sont déjà très actives et s’attellent à préparer les campagnes électorales qui devront avoir lieu du 28 juillet au 5 août. Il s’agit, par ailleurs, d’élections qui auront lieu dans le contexte de la pandémie. Dans ce sens, le ministère de l’Intérieur a diffusé une circulaire dans laquelle il décrit les mesures de sécurité sanitaire à prendre dans les bureaux de vote et dans les bureaux centraux des élections ainsi que dans les espaces abritant les commissions des statistiques et de suivi des élections. 

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Chambre des conseillers

La Chambre des conseillers se compose de 120 membres, élus pour un mandat de 6 ans et répartis entre des collèges électoraux. Contrairement à la première Chambre, l’électorat est composé lui-même d’élus au sein des collectivités territoriales, syndicats, Chambres professionnelles, etc. C’est un suffrage universel indirect où on fait appel aux «grands électeurs». Ainsi, la deuxième Chambre est composée de 120 membres, dont 20 membres sont élus dans chaque région par un seul collège électoral composé de l’ensemble des élus des Chambres professionnelles existant dans la région concernée (Chambres d’agriculture, Chambres de commerce, d’industrie et de services, Chambres d’artisanat et Chambres de pêches maritimes).

 

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