Éliminé par le Brésil en demi-finale, le Maroc affronte la Chine samedi pour le bronze

Après un premier tour expéditif, le Brésil a finalement dû cravacher pour venir à bout de son plus fervent adversaire du tournoi en demi-finale : la sélection nationale marocaine. Leader du groupe A du cécifoot, comptant pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2020, après avoir tout broyé sur son chemin (3-0 face à la Chine, 4-0 face au Japon puis 4-0 face à la France), la Seleçao a buté sur une équipe compacte, combative et déterminée à créer l’exploit, jeudi à l’Aomi Urban Sports Park de Tokyo. Les Lions de l’Atlas étaient justement à deux doigts de réussir l’impensable, mais un but contre son camps du capitaine Imad Berka a finalement offert le ticket pour la finale aux Sud-Américains. 
Le Brésil, qui avait dominé toutes les précédentes éditions paralympiques (2004, 2008, 2012 et 2016), a pris l’avantage en termes de possession du ballon, mais les tentatives du Maroc ont été plus menaçantes, notamment les raids solitaires de l’attaquant Zouheir Snisla, qui a failli battre la défense adverse à lui seul à trois reprises. Après une première période au score vierge, le Brésil prenait les commandes en seconde mi-temps, profitant du but CSC de Berka. Un avantage que le Maroc n’a pas su renverser, malgré toute la volonté et la hargne dont ont fait preuve les nationaux. 
Au final, les Auriverde se qualifiaient pour leur cinquième finale successive, alors que le Maroc devra disputer la médaille de bronze face à la Chine, ce samedi. En cas de succès, les coéquipiers de Snisla réussiraient la première médaille de l’histoire du Maroc en sports collectifs (JO et Jeux paralympiques confondus). Toutefois, la campagne marocaine en compétition cécifoot des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 est déjà un succès aux yeux des supporters et des critiques internationaux, quel que soit le résultat de samedi. Le Maroc a réussi à tenir tête à l’Argentine avant de s’incliner 2-1, à dompter la Thaïlande (2-0), à éliminer l’Espagne, puis à embarrasser le quadruple tenant du titre, et ce malgré les écarts flagrants en termes d’expérience et de moyens.