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Enseignement : Benmoussa à l’écoute des doléances des syndicats

Les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement rencontreront aujourd’hui le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports. L’enjeu est de fixer les «termes des rapports» entre les deux parties. Chakib Benmoussa aura ainsi l’occasion de tâter les syndicats qui, de leur côté, ne manqueront pas d’exposer leurs doléances. Une mission qui n’est pas de tout repos pour le responsable gouvernemental, sachant le secteur de l’enseignement est parmi les plus touchés par les grèves.

Enseignement : Benmoussa à l’écoute  des doléances des syndicats

Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, vient de convier les secrétaires généraux des cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement à des réunions en petits comités, prévues ce vendredi 15 octobre. Ces rencontres individuelles, dont la durée sera de 45 minutes chacune, entre le ministre et les SG des syndicats les plus représentatifs, marqueront le baptême du feu de Chakib Benmoussa à la tête d’un département stratégique, mis au centre du programme gouvernemental et du chantier de «l’État social».

«Cette réunion préliminaire portera généralement sur la méthodologie de travail et fixera les termes des rapports entre le ministère et les syndicats, tant au niveau central que local», a déclaré au «Matin» le secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), Abderrazak El Idrissi. «C’est un signe positif que cette réunion intervienne quelques jours seulement après la nomination de M. Benmoussa à la tête du ministère, ce qui devrait être de bon augure pour la relance du dialogue social, au point mort depuis maintenant trois ans», a indiqué M. El Idrissi, déplorant que les conclusions des discussions menées avec les syndicats n’aient pas été respectées par le précédent ministre. «Nous comptons bien évidemment présenter notre vision concernant la réforme du système éducatif, ainsi que les problèmes majeurs auxquels le corps enseignant est confronté. Des problèmes qui, hélas, auraient pu être résolus sous le mandat du gouvernement précédent», a ajouté le SG du FNE qui a formulé le vœu d’ouvrir une nouvelle page avec l’autorité de tutelle pour faire évoluer «notre système éducatif et veiller à ce qu’il demeure public et gratuit, du primaire à l’université». Dans le lot des dossiers en souffrance, le syndicaliste a cité notamment les dossiers des enseignants contractuels, des enseignants titulaires de masters et de doctorats, les enseignants agrégés, les enseignants adjoints, les cadres d’orientation et de planification ou les enseignants exclus de la promotion hors échelle.

Le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), Abdelghani Erraki, a fait savoir de son côté que sa réunion avec le ministre sera une occasion pour le féliciter pour la confiance placée en lui et pour aborder les dossiers en suspens ayant trait au secteur de l’enseignement. M. Erraki a fait remarquer, dans une déclaration au «Matin», que le nombre de ces dossiers a désormais atteint 23 dossiers soumis au ministère, qui se sont accumulés, faute de dialogue. «Nous attendons du ministre qu’il nous écoute, qu’il rompe avec la phase précédente marquée par l’absence de dialogue et qu’il ouvre une nouvelle page empreinte de rationalisation, voire d’institutionnalisation, du dialogue dans le secteur de l’éducation», a-t-il dit, soulignant que le SNE a l’intention de présenter à M. Benmoussa un document général traitant de tous ces dossiers lors de cette réunion, étant donné que le contexte ne permet pas d’en discuter en détail. «L’accent sera mis particulièrement sur le dossier n°1 afférent au statut particulier des personnels du ministère de l’Éducation nationale, devenu obsolète, pour le remplacer par un nouveau statut qui encadrera le parcours de ces personnels du recrutement à la retraite», a-t-il précisé. «Nous comptons également aborder la situation de l’école publique qui est en train de perdre du terrain au profit du secteur privé qui ne cesse de bénéficier des avantages accordés par l’État. Cette tendance devra s’inverser et les efforts de l’État devront d’abord cibler l’école publique en premier. Nous ne demandons pas une suppression des écoles privées, mais il faut garantir une concurrence équitable entre les deux secteurs et laisser le choix final au citoyen», a conclu M. Erraki, émettant le souhait que l’on puisse fixer des délais pour traiter l’ensemble de ces dossiers. 

Hicham Oukerzaz

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