Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Régions

Les espaces verts d’Ifrane virent au jaune par manque d’entretien

Les espaces verts d’Ifrane virent au jaune  par manque d’entretien
De l’avis des autochtones, des visiteurs et des estivants, la ville d’Ifrane n’est plus cette «ville jardin», si captivante et accueillante.

Classée deuxième ville parmi les plus propres au monde après Calgary, en 2013, par le journal «MBC Times», la ville d’Ifrane voit de nos jours les qualités ayant prévalu lors de ce classement en nette régression, tels que la disponibilité de l’eau, la collecte des déchets, l’assainissement, la pollution atmosphérique et la densité du trafic. De même, l’un des constats les plus alarmants de dégradation est l’état déplorable des espaces verts.
De l’avis des autochtones, des visiteurs et des estivants, la ville d’Ifrane n’est plus cette «ville jardin», si captivante et accueillante avec ses beaux parcs fleuris et ses pelouses verdoyantes bien entretenus et arrosés, de jour comme de nuit, par de jeunes saisonniers (en majorité des étudiants) embauchés à cet effet par les Conseils municipaux qui se sont succédé à la ville.
Aussi, il y’a lieu de signaler qu’en l’absence de gardes champêtres du bon vieux temps, qui assuraient au quotidien la mission de police municipale, en procédant à la sensibilisation et à la répression si nécessaire, pour faire face à certaines incivilités, ne sont plus recrutés de nos jours par le Conseil municipal. L’état de ces espaces verts et de ces jardins ne fait qu’empirer par le comportement d’incivisme marqué par le piétinement du gazon, les pique-niques sur les pelouses et par la cueillette irresponsable des fleurs.
Face à cette situation de dégradation alarmante que connaissent les espaces verts d’Ifrane, «Le Matin» a essayé de connaitre la position officielle de la présidence du Conseil communal sur ce manque d’intérêt aux espaces verts, ainsi que sur la suspension des opérations de plantation. Contactée à plusieurs reprises, la présidence de la commune n’a pas donné suite aux sollicitations du journal «Le Matin».
À rappeler que les espaces verts de la ville d’Ifrane couvrent superficie globale de 79,7 ha et sont répartis en trois parcs d’une superficie globale de 17,2 ha, 10 jardins sur une superficie totale de 14,8 ha, 4 espaces verts linéaires le long des boulevards sur une superficie globale de 35,7 ha et une prairie au centre-ville avec ses 12 ha.
Selon une étude réalisée en avril 2013, les besoins en eau pour l’arrosage de ces vastes espaces verts ont été définis suivant la méthode «Penman-Monteith», utilisant les données de la localisation, les températures minimales et maximales mensuelles et les estimations sur les heures ensoleillées et la vitesse du vent. Ces besoins en eau ont été définis par rapport au gazon qui est l’espèce dominante, et ce, pour le mois de pointe qu’est celui de juillet, qui sont compris entre 5 et 6 mm/j et le temps maximal d’arrosage pratiqué est de 16 h/j. Il ressort de cette étude que les besoins en eau pour arroser les 79,7 hectares d’espaces verts s’élèvent à 3.798 m³/j.
À la lumière de cette grande quantité d’eau indispensable à l’arrosage des espaces verts de la ville d’Ifrane et vu le manque d’eau que connait la région en ces temps de sécheresse et l’exploitation anarchique et irrationnelle de la ressource en eau par certains agriculteurs, les responsables en charge de l’entretien des espaces verts doivent tout mettre en œuvre pour sauver ce qui peut encore l’être. Pour ce faire, il y a moyen d’exploiter les bouches d’incendie, les plans d’eau et les barrages avoisinants (Zarrouka et Michlifen) et à mettre en application l’Arrêté municipal approuvé par le Conseil concernant la taxe du «Pollueur payeur».

 

Lisez nos e-Papers