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Les États-Unis et le Maroc main dans la main pour la préservation de la diversité culturelle et la solidarité interreligieuse dans le Royaume

L’Initiative «REMA» (Religious and Ethnic Minorities Activity) a été officiellement lancée mardi à Essaouira. S’étalant sur trois ans et financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), ce programme a pour objectif de préserver et partager des centaines d’histoires qui témoignent de la riche Histoire multiculturelle du Royaume. Prenant part à la cérémonie de lancement de cette initiative, le Conseiller de S.M. le Roi André Azoulay et le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis à Rabat, David Greene, ont mis en avant la qualité des relations entre les deux pays.

Les États-Unis et le Maroc main dans la main pour la préservation de la diversité culturelle et la solidarité interreligieuse dans le Royaume
André Azoulay

Financée par l’USAID et mise en œuvre par la Fondation du Haut Atlas (HAF), l’initiative «REMA» (Religious and Ethnic Minorities Activity) a été lancée mardi dernier dans la ville d’Essaouira. Concernant plusieurs communautés dans les villes de Fès, Azrou, Marrakech, Essaouira et Tanger, ce nouveau programme, dédié à la préservation de la diversité du patrimoine culturel du Maroc, s’assigne pour objectif d’assurer l’implémentation d’une approche participative pour la préservation de l’histoire multiculturelle du Royaume. Doté d’une enveloppe de 3 millions de dollars et exécuté localement par des organisations de la société civile, «REMA» a pour but, entre autres, de consolider la solidarité interreligieuse et interethnique ainsi que les efforts communautaires tendant à préserver les sites du patrimoine culturel au Maroc. Cette opération passe à travers le soutien du dialogue et le partage d’expériences, le renforcement des connaissances sur le patrimoine et la préservation de la mémoire, outre l’engagement sur la voie de l’apprentissage appliqué pour transmettre le multiculturalisme marocain. 

S’exprimant lors de la cérémonie de lancement de ce programme, le Conseiller de S.M. le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, a affirmé qu’en choisissant Essaouira pour lancer leur programme marocain de soutien au dialogue des religions et à l’épanouissement des minorités, «le département d’État et l’USAID s’inscrivent dans le droit fil d’une histoire exaltante dont la Cité des Alizés a écrit les premières pages à la fin du 18e siècle quand naissaient les États-Unis d’Amérique». Saluant cette initiative américaine qui va permettre à «nos sociétés civiles, des deux côtés de l’Atlantique, d’associer leurs talents et d’optimiser leurs engagements pour que s’installe et s’impose une alternative marocaine à la culture du déni, de la fracture et du repli communautaire et identitaire», M. Azoulay a fait savoir que «dans un temps et au sein d’une Communauté des nations en quête de repères s’agissant du dialogue de nos civilisations et de la légitimité de toutes nos diversités, cette réalité marocaine forte du leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi, prend encore plus de relief».  Pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis à Rabat, David Greene, a affirmé que «la tolérance religieuse a, de tout temps, caractérisé l’Histoire du Maroc». Le responsable américain a rappelé, dans ce sens, que cette notion est un «élément essentiel» du partenariat entre les deux pays, «construit et entretenu depuis plusieurs siècles».  «Nous apprenons les uns des autres, notamment les meilleures pratiques sur la façon de célébrer et de préserver l’héritage d’une expérience pacifique», a-t-il relevé. De son côté, le président de la Fondation du Haut Atlas, en charge de la mise en œuvre de ce projet, Yossef Ben-Meir, a insisté sur l’importance de l’approche participative pour la mise en œuvre de ce programme. Il insiste sur la préservation et le partage de cet héritage avec le monde, ce qui est «inestimable pour notre génération et celles à venir», a-t-il relevé en soulignant que les récits de l’Histoire multiculturelle du Maroc sont «riches et uniques». 

La mise en œuvre du programme «REMA» passera par une étroite collaboration entre la HAF et 70 organisations de la société civile dans certaines communautés, en les aidant à enregistrer leurs histoires orales et en veillant à ce que ces histoires puissent être partagées avec les générations futures grâce à des programmes éducatifs uniques. Le programme permettra à ces communautés d’élargir leurs réseaux de connexions à travers le Royaume, de se connecter à l’industrie du tourisme et de créer ainsi de nouvelles opportunités économiques. 

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Questions au président de la Fondation du Haut Atlas, Yossef Ben-Meir

«L’Initiative REMA est porteuse des valeurs de paix et de cohésion»

Le programme REMA est lancé. Quels seront ses déclinaisons quels en sont les principaux intervenants ?
L’initiative REMA a pour vocation d’engager et de fédérer des communautés marocaines de diverses confessions autour de valeurs communes. Ainsi, notre objectif principal est de faire avancer ces communautés ensemble. Nous interviendrons dans plusieurs régions dans le cadre de ce projet d’éducation, en ouvrant le dialogue sur les expériences de chacun et en promouvant le partage au niveau national. Pour atteindre ces objectifs, nous comptons sur différents partenaires qui nous accompagnent dans ce projet, notamment la Fondation mémoires pour l’avenir, l’association  Mimouna, Essaouira Mogador et l’association Mftah  Essaad. 

En quoi consiste le rôle de votre association dans le processus de mise en œuvre de ce programme ? 
La Fondation du Haut Atlas est chargée de la mise en œuvre de cette initiative. Elle s’engage de ce fait à former ses partenaires sur l’approche participative afin de catalyser les communautés sur la culture et l’identité.  

Dans quelle mesure ce genre de programme peut-il contribuer à la promotion des valeurs de paix et de vivre ensemble ? 
«REMA» est porteuse des valeurs de paix et de cohésion, dans la mesure où il s’agit de reconnaître les communautés, de favoriser la compréhension mutuelle ainsi que la construction des relations. C’est à partir de là qu’un futur durable peut être construit.

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André Azoulay : À travers ce programme, les États-Unis reconnaissent «la centralité et l’exemplarité de l’école marocaine du dialogue des religions»

«En choisissant Essaouira pour lancer leur programme marocain de soutien au dialogue des religions et à l’épanouissement des minorités, le département d’État et l’USAID s’inscrivent dans le droit fil d’une histoire exaltante dont la Cité des Alizés a écrit les premières pages à la fin du 18e siècle quand naissaient les États-Unis d’Amérique», a déclaré André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, lors de la cérémonie dédiée au lancement de l’initiative «Religious and Ethnic Minorities Activity». Rappelant dans cette perspective que l’un des premiers juifs élus dans l’histoire des États-Unis est originaire d’Essaouira et que c’est le grand père de cet élu qui était aux côtés du Sultan Sidi Mohammed Ben Abdadallah quand le Maroc a été le premier pays à reconnaître les États-Unis, le Conseiller de S.M. le Roi a salué la reconnaissance par les États-Unis, à travers ce programme, de «la centralité et de l’exemplarité de l’école marocaine du dialogue des religions et de la profondeur de la culture de la diversité dans notre pays». «Dans un temps et au sein d’une Communauté des nations en quête de repères s’agissant du dialogue de nos civilisations et de la légitimité de toutes nos diversités, cette réalité marocaine, forte du leadership visionnaire du Roi, prend encore plus de relief», a souligné M. Azoulay, en saluant l’initiative américaine qui va permettre à «nos sociétés civiles, des deux côtés de l’Atlantique, d’associer leurs talents et d’optimiser leurs engagements pour que s’installe et s’impose une alternative marocaine à la culture du déni, de la fracture et du repli communautaire et identitaire». 

 

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