Un événement promoteur de la capitale spirituelle

Cette ambition vient suite à la réunion du 10 mars, présidée par le wali de la région de Fès-Meknès, Essaid Zniber, à laquelle ont participé des acteurs et entrepreneurs associatifs pour la promotion d’événements culturels et artistiques, afin d’enrichir l’offre d’un tourisme diversifié et thématique. À cet effet, «le président de l’Association Fès-Saïss a tenu à adresser à Essaid Zniber ses plus vifs remerciements pour l’appui précieux qu’il apporte aux acteurs de la société civile dans leur participation au développement de cette région à la fois sur le plan culturel et social, sous l’Égide et les Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed Vl, qui a souhaité que la ville de Fès, par le Projet Royal de réhabilitation de son patrimoine historique, s’inscrive plus que jamais dans sa vocation d’être un lieu de civilisation, de savoir et de spiritualité». C’est dans cette optique qu’«un appel a été lancé pour que l’ensemble des acteurs culturels et artistiques de la région œuvre à la réalisation de cet objectif avec l’Association Fès-Saïss, et tout particulièrement la Fondation Esprit de Fès». De son côté, et pour des objectifs similaires, le directeur général du Festival de Fès des musiques sacrées, Faouzi Skali, a représenté, le même jour, le festival dans une conférence internationale digitale impliquant de nombreux pays sous l’égide des ambassades de la Colombie à travers le monde, pour souligner l’importance et la fonction salvatrice de l’art et de la musique en ces temps de crise sanitaire.
À ce propos, Faouzi Skali avait souligné dans une précédente interview que «ce Festival et son Forum, qui sont placés sous les auspices de la sagesse et de la spiritualité, doivent essayer d’être en cohérence avec ces valeurs et savoir-faire face aux épreuves et aux difficultés. D’un point de vue spirituel, les épreuves sont des leçons de vie, mais aussi des opportunités pour trouver des ressources en soi pour continuer et, bien souvent, aller plus loin encore. La culture, ainsi comprise, n’est pas une simple distraction. C’est une nourriture pour forger en toute conscience le monde que nous voulons léguer à nos enfants. Mais aussi, comme cela a été dit, les enfants que nous allons léguer à ce monde. Faisons en sorte que ceux-ci témoignent des valeurs d’art et de beauté que le Festival véhicule. Puis de notre capacité à échanger pour élever nos pensées et affronter l’avenir. Le Festival doit, dans tous les cas, faire preuve d’adaptation et de créativité». Dans cette conférence, l’expérience du Festival de Fès et sa thématique ont été présentées et particulièrement appréciées et saluées, autant que la gestion remarquable par le Maroc de cette crise épidémique. Ainsi, un programme de cette prochaine édition du Festival des musiques sacrées est aussi prévu, à l’échelle internationale, avec les villes jumelées à Fès, afin de créer un contexte favorable pour l’engagement de tous dans une mobilisation des esprits pour préparer, au mieux, la relance de divers secteurs et en l’occurrence les activités culturelles et artistiques liées au secteur du tourisme. C’est pour cela que Faouzi Skali insiste souvent sur le fait que «l’esprit de ce Festival colle toujours à l’actualité, chaque fois d’une façon différente. Dans le contexte de cette incroyable pandémie, on s’interroge plus que jamais sur la place de la spiritualité dans nos sociétés et dans un monde qu’il nous faudra en bonne partie apprendre à reconstruire. Comment retrouver un nouveau sens des équilibres, de tempérance et d’un art de vivre qui puisse rétablir une harmonie entre les dimensions matérielles et spirituelles de notre existence, entre savoir et spiritualité, foi et raison ?» C’est cette harmonie que le festival aspire à trouver à travers la thématique de cette édition : «Nouvelles Andalousies».