Les facilités de trésorerie et les crédits immobiliers plus chers

Le trend baissier du loyer de l’argent a connu une rupture aux derniers mois de 2020, mais a terminé l’année sur une baisse d’une année à l’autre. Les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib sur les taux débiteurs font, en effet, état d’une augmentation du taux moyen pondéré global de 8 points de base (pbs) au quatrième trimestre, se situant à 4,42% contre 4,34%, 4,55% et 4,89%, respectivement aux troisième, deuxième et premier trimestres 2020. Sur l’ensemble de l’année, le taux débiteur global moyen ressort à 4,53%, en repli de 46 pbs par rapport à 2019. À noter que cette détente globale des taux débiteurs est due surtout aux réductions du taux directeur opérées en mars et en juin derniers par la Banque centrale. Rappelons que le taux débiteur avait culminé à 6,52% au premier trimestre 2012. Depuis, il est sur un trend baissier qui le fait passer pour la première fois sous la barre des 5% au deuxième trimestre 2019 (4,98%).
La hausse relevée par Bank Al-Maghrib au quatrième trimestre 2020 a touché notamment les facilités de trésorerie qui étaient auparavant sur une tendance baissière. Au dernier trimestre de l’année écoulée, leur coût a marqué une hausse de 13 pbs à 4,12%. Idem pour les crédits immobiliers qui ont connu un mouvement en yo-yo ces derniers trimestres. Au quatrième trimestre 2020, ils se sont renchéris de 12 pbs à 4,91%. En revanche, le taux assortissant les prêts à l’équipement est revenu au même niveau qu’au deuxième trimestre de l’année précédente, soit 4,21% après avoir grimpé à 4,50% au troisième trimestre. De même, le coût des prêts à la consommation a reculé de 6,46% à 6,40% d’un trimestre à l’autre, restant globalement sur une tendance baissière. Par secteur institutionnel, les chiffres de la Banque centrale montrent que seul le taux appliqué aux crédits aux particuliers a connu une baisse.
Il s’est en effet situé à 4,98% au quatrième trimestre 2020, en hausse de 17 pbs. En revanche, celui assortissant les concours aux entreprises non financières se renchérit de 12 pbs à 4,28%. Pour les entreprises non financières privées en particulier, le coût de l’argent monte de 17 pbs à 4,30%. Cette hausse a pénalisé surtout les grandes entreprises qui ont vu le taux servi se renchérir de 17 pbs à 4,13%. Celui appliqué aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) a augmenté de 3 pbs à 4,49%.