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La FAO fait ses comptes de 2020

La lutte contre l’invasion du criquet pèlerin, qui a ravagé les cultures des pays de la Corne d’Afrique et du Yémen, et le soutien aux pays à faible revenu face à la pandémie sont des épisodes exceptionnels auxquels la FAO a dû faire face en 2020. Interventions qui s’ajoutent aux actions climatiques à travers le Fonds pour l’environnement mondial et le Fonds vert pour le climat.

La FAO fait ses comptes de 2020
Depuis janvier, les opérations de lutte contre les invasions du criquet ont permis d’éviter la perte de 2,7 millions de tonnes de céréales d’une valeur de 800 millions de dollars. Ph. FAO

«Année difficile à tout point de vue», c’est en ces termes que le directeur général de la FAO a qualifié l’exercice 2020. Dans son bilan de fin d’année, Qu Dongyu a notamment cité trois axes d’interventions qui ont particulièrement marqué l’année dernière : les invasions des criquets, la crise sanitaire et la lutte contre le changement climatique. Depuis janvier, les opérations de lutte contre les invasions du criquet ont permis d’éviter la perte de 2,7 millions de tonnes de céréales d’une valeur de 800 millions de dollars. «Les donateurs et les partenaires ont jusqu’à présent fourni près de 200 millions de dollars pour financer les efforts de lutte», indique la FAO qui évalue ses besoins pour 2021 à 40 millions de dollars supplémentaires pour accroître les activités de surveillance en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, au Soudan et au Yémen. Le même montant, 200 millions de dollars, a été réuni grâce au Programme de la FAO d’intervention dans le contexte de la Covid-19 qui risque de précipiter 130 millions de personnes supplémentaires dans une situation de faim chronique et qui viendraient s’ajouter 690 millions de personnes qui ont connu la même situation en 2019. La FAO a ainsi lancé un appel pour un investissement de 1,3 milliard de dollars pour assurer des aliments nutritifs pour tous pendant et après la pandémie. L’année 2020 a également vu l’Organisation onusienne devenir l’un des trois principaux organes d’exécution de projets financés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). La valeur du portefeuille 
FAO-FEM s’établit aujourd’hui à plus de 1,1 milliard de dollars. Ces projets portent sur la restauration des terres, les systèmes alimentaires et la gestion durable des forêts dans les zones arides. Durant l’an dernier, le Fonds vert pour le climat a, de son côté, accordé 158,6 millions de dollars au profit de trois nouveaux projets conçus par la FAO et devant être exécutés en Argentine, au Guatemala et au Soudan, en vue d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre, de renforcer la résilience face au changement climatique et de lutter contre la déforestation. Et à Qu Dongyu de conclure : «Probablement comme jamais au cours de son histoire longue de 75 ans, la FAO a dû jouer un rôle moteur et rassembleur alors qu’une crise planétaire menaçait de jeter les systèmes agroalimentaires mondiaux dans le chaos». 

 

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