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Finances locales : Les recettes en nette hausse, les dépenses calent en janvier 2021

La mobilisation des ressources des collectivités territoriales a connu un rebond de 33,9% à fin janvier 2021 alors que les dépenses globales se sont repliées de 10,1%, par rapport au même mois de 2020. Soit un solde ordinaire positif de 452 millions de DH et un excédent global du même montant, relève la TGR qui vient de publier le bulletin mensuel de statistiques des finances locales pour le premier mois de l’année.

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L’exécution des budgets des collectivités territoriales (CT) a démarré sur les chapeaux de roue cette année, mais uniquement pour les recettes. Les dépenses ont, en effet, calé, notamment en ce qui concerne l’investissement. La situation des charges et ressources des collectivités territoriales et de leurs groupements arrêtée à fin janvier 2021 fait, en effet, état d’un accroissement des ressources de 33,9% par rapport à fin janvier 2020, s’élevant à 1,3 milliard de DH et un repli des dépenses ordinaires de 8,4%, s’établissant à 868 millions de DH. C’est ce qui ressort du bulletin mensuel de statistiques des finances locales pour le mois de janvier 2021 qui vient d’être publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Le solde ordinaire ressort positif à 452 millions, contre un solde ordinaire positif de 38 millions un an auparavant. «Compte tenu de l’absence de dépenses d’investissement et d’un solde nul des comptes spéciaux et des budgets annexes», les budgets des collectivités territoriales ont dégagé un excédent global de 452 millions, relève la TGR.
À fin janvier dernier, les excédents globaux (comprenant les excédents des années antérieures et celui de cette année) dégagés par les budgets des CT ont atteint 42 milliards de DH.

Les impôts directs ont rebondi de 67,7%
La montée des recettes ordinaires émane du bon comportement aussi bien des impôts directs et indirects que des recettes non fiscales. Ainsi, les statistiques de la TGR font ressortir un net rebond (67,7%) des impôts directs suite à la hausse de la taxe sur les terrains urbains non bâtis (142,9%), de la taxe professionnelle (74,2%), de la taxe de services communaux (30,8%) et de la taxe d’habitation (133,3%).
Idem pour les impôts indirects qui ont progressé de 19%, soutenus par l’augmentation de la part des CT dans le produit de la TVA (12,6%), de la taxe sur les opérations de construction qui a doublé à fin janvier dernier sur un an.

Les recettes non fiscales ont monté, quant à elles, de 63,7%, résultant notamment de la hausse de la redevance d’occupation temporaire du domaine public communal (90%), des redevances sur les recettes des mandataires des marchés de gros (passant de 3 à 18 millions) et des recettes domaniales (19,5%). Les recettes fiscales transférées par l’État (part des collectivités territoriales dans le produit de la TVA et part des régions dans le produit de l’IS, de l’IR et de la taxe sur les contrats d’assurance) représentent 52,3% des recettes globales des collectivités territoriales, relève la TGR.
Par ailleurs, la répartition des recettes des budgets principaux des CT par région montre une forte concentration au niveau de six régions avec 77,2% de ces recettes.
Les salaires absorbent 95,4% 
des dépenses de fonctionnement
Les dépenses globales réalisées par les CT (dépenses ordinaires, dépenses d’investissement et remboursements du principal de la dette) ont décru de 10,1%, se chiffrant à 879 millions. Elles sont composées à hauteur de 98,7% des dépenses ordinaires. La baisse de ces dernières (-8,4%) est due au recul de 7,8% des dépenses de personnel et de 29,7% des dépenses des autres biens et services, conjuguée à la hausse de 7,7% des charges en intérêts de la dette.
La TGR note que les salaires servis à fin janvier représentent 95,4% des dépenses de fonctionnement des CT et absorbent la totalité de leur part dans le produit de la TVA. Les dépenses au titre des autres biens et services sont constituées pour 76,9% d’octroi de subventions.
Concernant l’investissement, à fin janvier 2021, aucune opération n’a donc été enregistrée, contre des dépenses de 13 millions à fin janvier 2020. S’agissant de la répartition des dépenses par région, elle montre une forte concentration au niveau de six d’entre elles avec 75,5%. 

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