Hausse de 43% des cours du pétrole depuis début 2021

Les cours des matières premières poursuivent leur trend haussier. En mai, l’indice des prix des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, a progressé de 7,1%, porté par la hausse des prix pétroliers. Idem pour les produits non énergétiques dont les cours ont signé un rebond de 6,8%. Cette hausse concerne notamment les métaux de base (7,5%), les produits alimentaires (6,9%) et les fertilisants (4,4%).
Selon la dernière note de conjoncture de la Direction des études et prévisions financières (DEPF), les cours du Brent ont poursuivi leur progression. Ils ont atteint 73 dollars le baril le 18 juin, signant ainsi une hausse de 43% depuis début 2021. Cette performance est attribuable à plusieurs facteurs, à savoir la forte reprise de l’économie mondiale, la reprise du trafic aérien, la baisse du dollar, la driving season aux États-Unis et le maintien de l’embargo sur les exportations de l’Iran. «L’optimisme d’un “retour à la normale”, avec les mesures de déconfinement amorcées en Europe, pourrait continuer à soutenir les prix du baril», précise la DEPF.
Les cours du phosphate ont, quant à eux, crû de 7,9% en mai par rapport à avril, s’établissant à 102,5 dollars la tonne. Idem pour les prix des engrais phosphatés DAP. «Une demande soutenue en Amérique latine et le retour attendu de la croissance en Inde ont provoqué une nouvelle hausse des prix des engrais», ajoute la même source. En effet, les cours des DAP ont affiché une augmentation de 5,7%, après un fort rebondissement de 25,5% en février. Ils se sont ainsi établis à 574,6 dollars la tonne en mai.
Par ailleurs, les prix du gaz butane ont signé, en mai, un repli de 10% sur un mois et de 25% depuis leur pic de février. Cette baisse ramène ainsi leurs gains à 63% depuis un an. Même chose pour les cours du blé tendre (SRW) que se sont repliés de 3,7% pour s’établir à 271 dollars la tonne, contre 210 dollars un an auparavant. Une situation qui s’explique par l’abondance de la production. «De plus, les cours du blé ont vivement baissé après la publication du premier bilan USDA concernant la récolte céréalière», note la DEPF. Dans ce sens, le département américain de l’Agriculture (USDA) a annoncé que cette année est marquée par une récolte mondiale record, à 789 millions de t, soit un sursaut de 13 millions de t par rapport à l’année précédente. Des volumes supplémentaires qui permettraient ainsi d’absorber sans tension la hausse de la consommation mondiale.