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Le Maroc poursuit ses efforts pour se positionner comme un véritable pionnier en matière d’énergies renouvelables. Se cherchant une place sur le marché mondial de l’hydrogène vert, le Royaume s’active dans le déploiement de cette nouvelle source d’énergie propre, clé de voûte de la transition verte des secteurs énergétique et industriel. Mettant en place une stratégie de développement de l’hydrogène vert, le Maroc estime qu’il peut capter jusqu’à 4% de la demande mondiale en molécules vertes, selon le ministère de l’Énergie et des mines. C’est ainsi que la nouvelle stratégie, dont les grandes lignes ont été dévoilées lundi et dont la mise en œuvre se poursuivra pendant les 30 prochaines années, ambitionne de satisfaire la demande locale et d’optimiser l’exploitation du potentiel national, notamment à travers des exportations.
Pour la mettre en œuvre, le Maroc devra déployer un plan d’action ambitieux à l’horizon 2050. Selon le ministère des Énergies et des mines, ce plan prévoit notamment la réduction des coûts tout au long de la chaîne de valeur de la filière d’hydrogène vert et de ses dérivés et la mise en place des mesures nécessaires pour l’intégration industrielle locale de la filière hydrogène à travers la formation des ressources humaines et le transfert d’expertise auprès des compétences marocaines.
Le plan prévoit également la création d’un Cluster industriel national dédié au développement des technologies de l’hydrogène et l’élaboration d’un schéma directeur des infrastructures correspondantes, lit-on sur le communiqué du ministère qui souligne l’importance de l’élaboration d’un plan national de stockage ayant pour objectif de valoriser l’utilisation de l’hydrogène et de ses dérivés en tant que source d’énergie.
En plus de ces mesures, le Maroc va devoir assurer le financement nécessaire au développement de l’hydrogène et aux activités de production associées en renforçant la coopération internationale avec ses partenaires internationaux, ainsi que la création de nouveaux partenariats en vue de saisir les opportunités offertes par la filière de l’hydrogène. Le Royaume prévoit, dans cette même logique, de développer un marché national de l’hydrogène, en invitant les opérateurs et les investisseurs à utiliser une énergie propre basée sur l’hydrogène vert, précise la même source.
Dans le détail, et en termes des applications de l’hydrogène, le ministère des Énergies et des mines prévoit, pour la période allant de 2020 à 2030, l’utilisation locale de cette ressource comme matière première dans l’industrie, l’exportation de produits et l’exploration des gisements d’hydrogène naturel.
Dans un deuxième temps, le ministère souligne que la période allant de 2030 à 2040 sera celle du développement des premiers projet économiquement viables, de l’exportation de combustibles liquides synthétiques et de l’utilisation de l’hydrogène comme vecteur de stockage de l’énergie. Pour la période allant de 2040 à 2050, le Maroc compte renforcer sa capacité de production de l’ammoniac de l’hydrogène et des carburant synthétiques verts destinés à l’export. Cette matière sera également exploitée dans l’industrie, la production de chaleur, le secteur résidentiel, la mobilité urbaine et le transport aérien, explique le département dirigé par Aziz Rabbah.
À rappeler que le plan d’action adopté a consacré une importance particulière au développent de la recherche dans ce secteur. Il prévoit ainsi la création d’un pôle de recherche et développement (R&D) marocain et régional dont l’objectif est de renforcer l’engagement dans les activités de R&D et de proposer un ensemble de projets pilotes afin de consolider la position de notre pays en tant que centre d’expertise en nouvelles technologies.
