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Laïla Bidah Dinar, photographe animalière : «La photographie animalière est une discipline à part entière avec ses propres codes»

Femme aux multiples talents, l’artiste-photographe Laïla Bidah Dinar est fascinée par la nature et toutes ses composantes, en plus de son dévouement pour les sports nautiques et l’art du hand made qu’elle exploite pour aider les femmes dans le besoin. Son amour pour les oiseaux, selon Halima Bousadik, présidente de l’Association marocaine des photographes animaliers, lui fait oublier tous les soucis que peut rencontrer une femme qui fait de la photographie animalière. Ni la fatigue des longs trajets, ni la difficulté d’accès aux sites naturels ne la découragent. Elle est toujours prête à chasser l’image dans les règles de l’art. Lors de la première rencontre réelle organisée par l’Association marocaine des photographes animaliers en son honneur, on a découvert en elle une femme à principes, ambitieuse et dévouée pour la cause environnementale. Plus de détails sur cette talentueuse photographe animalière, artiste-peintre et sportive.

Laïla Bidah Dinar, photographe animalière :  «La photographie animalière est une discipline à part  entière avec ses propres codes»

Le Matin : En quelques mots, qui est Laïla Bidah ?
Laïla Bidah Dinar
: Je suis avant tout une passionnée de voyages qui essaye de partager ses expériences à travers l’art de la photographie. Mon mari étant diplomate, j’ai eu l’opportunité de vivre dans plusieurs pays et de faire des escapades touristiques aux quatre coins du monde.

Quelle est cette petite histoire de Mme Laïla avec cet art de la photographie ?
J’ai toujours été une passionnée de photographie. Petite, j’ai reçu comme cadeau un appareil photo que j’ai aussitôt utilisé pour immortaliser des moments avec mes amis. La passion s’est ensuite développée et j’ai commencé à prendre des photos de paysages. C’est en allant à l’étranger que ma passion pour la photographie a pris une tout autre tournure : j’avais pour but de partager mes expériences et ma vision du monde. La photographie est ainsi devenue pour moi un outil de communication, mais également une forme d’art universelle qui transcende toutes les barrières, qu’elles soient géographiques ou 
culturelles.

Pourquoi essentiellement la photographie animalière ?
J’adore m’émerveiller devant la nature et immortaliser de beaux endroits, mais la photographie animalière est une discipline à part entière avec ses propres codes et qui devient très vite addictive quand on s’y met. L’attente et l’incertitude de voir un animal pointer le bout de son nez procurent une sensation étrange suivie d’une poussée d’adrénaline quand l’animal apparaît. Que ce soit les éléphants du Sri Lanka, les girafes du Niger ou les gorilles du Gabon, on reste comme des enfants en voyant ces animaux déambuler dans leurs environnements naturels respectifs. La photographie animalière comporte de grands défis, notamment parce qu’elle requiert énormément de patience et que la nature est imprévisible, mais la récompense à la clé en vaut largement le coup.

Vous qui avez fait le tour du monde, comment trouvez-vous la vie sauvage au Maroc et qu’en est-il de cette tournée photographique organisée en votre honneur cet été 2021 au Maroc ?
Le Maroc dispose d’une faune et d’une flore riches et variées avec des espèces qui lui sont spécifiques comme l’ibis chauve, par exemple. J’ai été très agréablement surprise de voir les efforts accomplis afin de préserver la biodiversité de notre pays. Le Parc national de Souss-Massa et la réserve de Jbilet en sont de parfaits exemples. J’ai eu l’occasion de les visiter au cours de cette tournée photographique et j’en suis ravie. L’effort qui est déployé pour préserver les espèces en voie de disparition est à saluer.
Je tiens à remercier la présidente de l’Association marocaine des photographes animaliers, Halima Bousadik, pour l’opportunité qu’elle m’a offerte en organisant une tournée photographique en mon honneur. Je la remercie du fond du cœur pour sa disponibilité et son soutien au cours de cette tournée. J’ai connu en elle une artiste qui ne se contente pas de prendre des photos, mais une femme de principe, qui lutte ardemment pour la défense de la biodiversité au Maroc. La tournée a été une occasion de rencontrer de formidables personnes et l’expérience était enrichissante à plus d’un titre.

Entretien réalisé par Mohammed Drihem

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