Les IDE se stabilisent à 1,6 milliard de dollars au Maroc en 2020

L’attractivité du Maroc a finalement résisté à l’impact de la Covid-19. Les investissements directs étrangers (IDE) reçus par le pays se sont pratiquement maintenus au même niveau qu’en 2019, s’élevant à 1,6 milliard de dollars, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) qui a publié son «Moniteur des tendances de l’investissement mondial». Ce qui fait du Royaume une exception en Afrique du Nord qui accuse une chute de 32% attirant à peine 9,4 milliards de dollars, dont 5,5 milliards pour l’Égypte à elle seule (-39%). Une exception qu’attribue l’agence onusienne au profil des IDE qui est relativement diversifié au Maroc, avec la présence de plusieurs grandes entreprises multinationales dans les industries manufacturières telles l’automobile, l’aéronautique et le textile.
Au niveau mondial, comme prévu, les IDE se sont effondrés en 2020, affichant -42% à environ 859 milliards de dollars contre 1.500 milliards en 2019, relève Global Investment Trends Monitor. La chute a été plus nette dans les pays développés où les flux d’IDE ont dégringolé de 69%, s’établissant à environ 229 milliards. Les flux vers l’Europe se sont complètement asséchés pour atteindre -4 milliards, avec d’importants flux négatifs dans plusieurs pays. Une forte baisse a également été enregistrée aux États-Unis (-49%) à 134 milliards.
Dans les économies en développement, le déclin ressort à 12% à 616 milliards de dollars. La part de ces économies dans les flux d’IDE mondiaux a atteint 72%, soit le plus haut niveau jamais enregistré, note la Cnuced, relevant que la Chine arrive en tête du classement des plus grands bénéficiaires d’IDE.
La baisse des flux entre les régions en développement a été inégale, avec -37% en Amérique latine et dans les Caraïbes, -18% en Afrique et -4% dans les pays en développement d’Asie. Les IDE vers les économies en transition se sont contractés de 77% pour s’établir à 13 milliards de dollars.