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INPPLC : La crise sanitaire peut favoriser l’apparition de cas de corruption

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) a organisé, jeudi 21 janvier, un webinaire sur le thème «Promouvoir l’intégrité et prévenir les risques de corruption à l’heure de la pandémie de la Covid-19».

INPPLC : La crise sanitaire peut favoriser  l’apparition de cas de corruption
Mohammed Bachir Rachdi affirme que la recrudescence observée du phénomène de la corruption ne peut être expliquée par la pandémie de Covid-19.

Des experts internationaux ont plaidé, jeudi dernier, en faveur d’une approche solide et coordonnée de lutte contre la corruption au niveau mondial, dans l’objectif de venir en aide en cas d’urgence aux catégories concernées de manière transparente, globale et efficace.
Au cours d’un séminaire tenu à distance par l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, en sa qualité de présidente de la troisième session de la Conférence des États parties à la Convention arabe contre la corruption, sur le thème «Promouvoir l’intégrité et prévenir les risques de corruption en temps de pandémie Covid-19», les intervenants ont insisté sur le besoin de parvenir à un équilibre entre l’efficience dans la lutte contre la crise sanitaire, d’une part, et la prévention et la vigilance contre la propagation du phénomène de corruption, de l’autre.
À cette occasion, le président de l’INPPLC, Mohammed Bachir Rachdi, a souligné la nécessité de renforcer les capacités et d’approfondir la réflexion sur les moyens les plus efficaces pour concilier entre les mesures d’urgence et les mesures adoptées pour endiguer la crise et ses répercussions.
La crise actuelle et ses effets peuvent, selon lui, favoriser l’apparition des cas de corruption, un constat à confirmer par des données concrètes. À l’heure actuelle, la recrudescence observée du phénomène de la corruption ne peut s’expliquer par la pandémie de la Covid-19, mais il est certain que la crise a pesé plus lourdement sur les catégories les plus vulnérables, a-t-il expliqué. De son côté, la vice-représentante régionale de l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC) pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Mirna Bouhabib, a insisté sur l’adoption d’une approche coordonnée pour lutter contre la corruption au niveau mondial, dans l’objectif d’offrir l’appui et des incitations économiques en cas d’urgence aux bénéficiaires concernées.
Afin de mettre en œuvre les mesures prises pour endiguer la propagation du virus, les pays ont assoupli les mesures de contrôle et de surveillance, ce qui a créé des opportunités pour la propagation de la corruption sous diverses formes, a poursuivi Mme Bouhabib.
Et d’ajouter que l’ONUDC reconnaît que l’élimination de la corruption est la clé de voûte pour la réalisation des Objectifs de développement durable, en plus d’exhorter les États parties à la Convention arabe contre la corruption à développer des systèmes efficaces de gestion des risques et de contrôle interne, comme moyen d’améliorer la transparence et la reddition des comptes dans la gestion des fonds publics.
De son côté, le directeur du département des Affaires juridiques au secrétariat général de la Ligue arabe, Yasser Abdel Moneim Abdel Adim, a indiqué que la Ligue place au premier rang de ses priorités la lutte contre la corruption puisqu’elle se dresse en obstacle entravant l’effort de développement et mettant en péril la stabilité.
La Ligue est également consciente du fait que la lutte contre la corruption doit incomber non seulement aux États, mais aussi aux organisations internationales et régionales, ainsi qu’aux individus et organisations de la société civile, a relevé M. Abdel Adim.
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de la troisième session de la Conférence des États parties à la Convention arabe contre la corruption, en particulier de la décision relative à la tenue régulière d’ateliers pour capitaliser sur les expériences et échanger sur les meilleures pratiques relatives à la mise en œuvre de cet instrument.
Il se tient dans un contexte inédit de crise sanitaire avec ses impacts négatifs sur le respect des normes de transparence et d’intégrité, notamment en matière des dépenses qui y sont associées. Cette crise présente aussi le risque de créer de nouvelles formes de corruption et de saper les efforts nationaux entrepris pour lutter contre ce phénomène, en creusant davantage les disparités et les inégalités entre les citoyens et en portant atteinte aux droits fondamentaux. 

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