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Khalid Aït Taleb esquisse les grandes lignes de la réforme du système de santé

La réforme du système de santé est en marche. Selon Khalid Aït Taleb, trois éléments référentiels encadreront ce nouveau chantier. Il s’agit de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales visant à revoir intégralement le système national de santé, l’accompagnement de la loi cadre n°09.21 relative à la protection sociale et le diagnostic des limites de l’actuel système de santé.

Khalid Aït Taleb esquisse les grandes lignes de la réforme du système de santé
Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb.

La généralisation de la protection sociale, et notamment le volet relatif à la couverture médicale, nécessite une réforme globale du système de santé. Eu égard à l’insuffisance de la capacité d’accueil du flux de personnes qui seront dorénavant concernées par la généralisation de la couverture maladie, le ministère de la Santé a déployé un projet de réforme et de réhabilitation du système de santé afin de le mettre à niveau et lui permettre d’accompagner la grande réforme sociétale portée par le Souverain.  Dans un exposé, présenté mardi lors de la réunion du Conseil de gouvernement, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a précisé que le cadre général de ce chantier se déclinait en trois éléments référentiels. Il s’agit de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales visant à revoir intégralement le système national de santé et faire de la promotion du secteur de la santé un des grands chantiers vitaux, l’accompagnement de la loi cadre n°09.21 relative à la protection sociale qui porte sur l’obligation de la réforme du système de santé nationale et sa réhabilitation ainsi que le diagnostic des limites de l’actuel système de santé.  

Selon le responsable gouvernemental, les limites actuelles se dégagent principalement dans la succession d’un ensemble de réformes qui n’ont occasionné aucun changement réel dans le secteur, le manque cruel des ressources humaines et le déséquilibre régional dans leur répartition, une offre de santé inégale et ne répondant pas aux attentes des citoyens, la faiblesse de la gouvernance du système de santé devant l’absence de l’indépendance des institutions de santé, en plus d’un financement insuffisant du secteur. 

Partant de ces différents constats, le projet de réforme insiste sur la centralité de la valorisation des ressources humaines. Le projet prévoit ainsi une levée des obstacles imposés par la loi 131.13 à la pratique des médecins étrangers au Maroc.  De nouvelles règles seront donc promulguées et qui s’appuient sur le principe de l’égalité de traitement entre les médecins marocains et leurs confrères étrangers, «puisque le médecin étranger pourra pratiquer sa profession selon les mêmes conditions appliquées à leurs confrères marocains et les médecins étrangers qui pratiquent actuellement au Maroc», a souligné le ministre.  
S’agissant toujours du volet relatif au renforcement des ressources, la réforme prévoit également de renforcer l’investissement étranger et attirer l’expertise et les compétences médicales étrangères, «ce qui permettra, d’une part, de développer l’infrastructure de santé et assurer les équipements biomédicaux de grande qualité et, d’autre part, d’encourager les compétences médicales marocaines résidant à l’étranger à retourner dans leur pays pour y travailler et s’y installer définitivement», toujours selon M. Aït Taleb. 

La dimension régionale occupe également une place importante dans cette réforme. Un programme de santé régional sera mis en œuvre en appliquant l’obligation du respect de l’option des traitements et en œuvrant à réhabiliter les institutions sanitaires, selon M. Aït Taleb. Le responsable a également affirmé que ce chantier est basé sur la consécration d’une nouvelle gouvernance visant à renforcer les mécanismes de législation et de contrôle du travail des intervenants et à consolider la gouvernance hospitalière et la planification territoriale de l’offre de santé. Il s’agit notamment de l’instance supérieure pour la législation intégrée de la santé, des agences régionales de santé et des groupements territoriaux de santé.  
Dans le cadre de cette réforme, le ministère prévoit la mise en place d’un système d’information intégré qui permet la collecte, le traitement et l’exploitation de toutes les informations de base relatives au système de santé, y compris le secteur privé. Ce système permettra un suivi précis du patient et l’évaluation du déroulement de ses traitements, en se basant sur le dossier médical commun tout en améliorant le système de facturation dans les établissements hospitaliers, a expliqué le ministre de la Santé lors du Conseil de gouvernement. 

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