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Cinquante années d’écriture d’œuvres poétiques singulières qui ont enrichi l’univers poétique, aussi bien au Maroc qu’ailleurs, ont valu à Mohamed Bennis de nombreux prix et distinctions prestigieuses de plusieurs pays du monde. L’hommage que lui rend l’Académie du Royaume est, à juste titre, une reconnaissance bien méritée, car Bennis est un poète dont la réflexion n’a jamais tari. Il est en perpétuelle recherche d’une poésie moderne, ouverte au dialogue et au débat. Selon le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, «cet ouvrage intitulé “Mohamed Bennis, Maqam Achi’er” est un recueil de documents, d’études et de témoignages de poètes, critiques, chercheurs et traducteurs s’exprimant dans plusieurs langues. C’est un livre qui raconte le parcours d’un poète qui a choisi de rester fidèle à l’écriture d’un poème renouvelé explorant les horizons de la culture humaine. C’est un poète qui a choisi, depuis le début, de ne rien faire d’autre que l’écriture et la fidélité à la poésie… Il contemple les désirs, les passions, le chagrin, les amitiés et les préoccupations de la patrie». Et d’ajouter que chaque livre a des raisons de «descente» et Maqam Achi’er a aussi une raison. Celle de la célébration de la Journée mondiale de la poésie, le 21 mars, qui coïncide avec la Journée de la poésie arabe. C’est année, nous l’avons consacrée au poète Mohamed Bennis qui a une grande expérience dans l’écriture de la poésie, la prose, les textes littéraires, la traduction, accumulée depuis plus d’un demi-siècle. Cela a fait de lui le porteur d’un projet de poésie avec une vision intellectuelle éclairée».
Ainsi, «Mohamed Bennis, Maqam Achi’er» est un ouvrage unique parce qu’il expose comme analyse globale et profonde des œuvres de Mohamed Bennis dans la poésie puis l’étude, les textes et la traduction, en même temps qu’il démontre la place du poète dans la sphère poétique arabe moderne et sa position distinguée à l’échelle arabe et internationale, à travers ce qui a été traduit de ses œuvres dans plusieurs langues, de sa participation à l’enrichissement de l’idée poétique, et de tout ce qu’il a entrepris pour défendre la poésie et les poètes au Maroc et ailleurs.
Lors de cette belle cérémonie, le poète Mohamed Bennis s’est dit très content d’être l’invité de l’Académie, à travers cet hommage, qu’il considère comme un message humaniste adressé aux Marocains et à tous ceux qui aiment la poésie et l’apprécient dans les différentes populations et cultures. «J’espère que cette célébration sera un moment d’échange et de dialogue, puis de réflexion sur le rôle de la poésie dans notre vie. Je souhaite que cette rencontre devienne une tradition annuelle au sein de cette académie où pourront retrouver des poètes et des créateurs du Maroc et d’ailleurs pour méditer autour de la poésie et sa nécessité pour nous et pour les autres, afin de penser à de nouvelles idées autour de la poésie qui profitent aux gens pour ancrer les valeurs de la liberté et de la créativité au Maroc et ailleurs. Sachant que la poésie devient de plus en plus rare et étrangère dans ce monde de mondialisation», ajoute-t-il.
Rappelons que la cérémonie d’hommage s’est déroulée au siège de l’Académie du Royaume du Maroc en présence d’éminentes personnalités de l’univers de la culture et de l’art, où de forts témoignages furent prononcés à l’adresse du poète Mohamed Bennis. Ainsi, après le discours introductif du secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, puis celui de l’invité de cette année, la parole a été donnée au professeur Mohamed El Kettani qui a fait une présentation de l’ouvrage «Mohamed Bennis, Maqam Achi’er» évoquant l’originalité de la poésie de Bennis et sa profondeur soufie, appelant à l’amour et au dialogue. D’autres témoignages ont évoqué la grandeur de la poésie de Bennis et sa finesse, comme celui du professeur et chercheur Abdesslam Benabdelali, de la poétesse Rajae Talbi, du poète Michel De Guy… sans oublier les lectures poétiques de Mohamed Bennis qui, comme toujours, ont impressionné et séduit l’assistance. La rencontre a été modérée par le professeur et ami de Bennis, Abdellatif Benyahya.
Pour cette même occasion, l’Académie de Royaume du Maroc publie une anthologie poétique intitulée «Fenêtre presque ouverte» sous forme de recueil d’une sélection d’œuvres de Mohamed Bennis, écrites tout au long d’une expérience poétique qui remonte au milieu des années soixante du siècle dernier et qui se poursuit encore aujourd’hui, et ce afin de construire une esthétique poétique qui porte son empreinte.
