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L’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) se mobilise pour contribuer à la relance de l’économie marocaine. Elle planche sur le repositionnement de la «marque économique Maroc» à travers la redéfinition de la proposition de valeur du pays en termes d’attractivité des investissements directs étrangers (IDE) et d’exportation. L’AMDIE sera accompagnée par un expert dans ce projet. Le contrat est estimé à 6,6 millions de DH TTC pour «l’accompagnement stratégique de l’AMDIE dans le repositionnement du Maroc et le branding de la proposition de valeur Pays». Selon le bras armé de l’État pour le développement des investissements et des exportations, ce repositionnement s’impose au vu des incertitudes et de la transformation actuelle que connaît le monde du fait de la crise Covid-19, mais aussi en raison des stratégies lancées par des pays concurrents pour se repositionner sur les marchés internationaux. En effet, les investissements étrangers directs mondiaux se sont effondrés entre 2019 et 2020, reculant de 1,5 trillion de dollars à 859 milliards, soit une chute de 42%. Face à l’ampleur de la crise sanitaire, la majorité des pays de la zone Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA) ont pris des mesures de soutien, particulièrement, en faveur des secteurs stratégiques. L’Égypte a ainsi favorisé le basculement de la production des opérateurs dans des zones franches vers le secteur de la santé et adopté des mesures de réduction, voire un gel des prix de l’électricité pour l’industrie sur une durée de trois ans.
Ce pays a également augmenté le quota des ventes sur le marché local des entreprises industrielles opérant en zone franche, de manière à ce que les entreprises étrangères puissent continuer à écouler leurs productions. Cette mesure a aussi été adoptée par la Tunisie pour les secteurs de la santé et de l’agroalimentaire. Plusieurs pays de la région ont également engagé des réflexions sur leur proposition de valeur stratégique à l’aune des bouleversements engendrés par la Covid-19. La Tunisie cherche ainsi à attirer les investisseurs étrangers qui souhaiteraient relocaliser leur production afin de raccourcir leurs chaînes d’approvisionnement. Elle met, ainsi, en avant ses avantages dans l’agroalimentaire, le textile et l’industrie manufacturière avec le support de bailleurs de fonds internationaux. «L’Égypte envisage la même chose pour l’industrie automobile de manière à exporter vers le marché européen. Certains pays passent même par l’augmentation des parts que des investisseurs étrangers peuvent détenir dans une entreprise nationale (Algérie, Émirats arabes unis, Oman, Qatar, Liban) pour attirer les investisseurs étrangers et soutenir l’économie», détaille l’AMDIE.
C’est dans ce contexte régional et international ainsi que dans le cadre du plan de relance national que l’AMDIE ambitionne de mettre en avant les éléments d’attractivité et de résilience du Maroc. Elle a ainsi pour objectif de redéfinir la proposition de valeur Pays au regard des nouvelles opportunités pour le Royaume, dans la des chaînes de valeur mondiales/régionales et de la reconfiguration du paysage concurrentiel. Cette redéfinition de la proposition de valeur sera réalisée par secteur cible prioritaire, en prenant en considération les orientations des pays importateurs/investisseurs permettant de réadapter rapidement l’offre de la marque Maroc. L’expert retenu aura ainsi à analyser l’attractivité du Maroc au regard du plan de relance et adapter la proposition de valeur du pays aux nouveaux défis en termes d’IDE, d’exportations et de demande mondiale, tout en mettant en place un plan d’opérationnalisation de cette nouvelle stratégie.
