Devant l’ampleur de la tâche, les Nations unies se sont donné 10 ans pour la restauration des écosystèmes naturels dégradés. Le coup d’envoi de cette décennie dédiée à la reconstitution des océans, mers, forêts, mangroves... sera donné les 4 et 5 juin à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement sur le thème «Prévenir, stopper et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde entier». D’ici à 2030, affirment les Nations unies, la restauration de 350 millions d’hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques dégradés pourrait générer des services éco systémiques estimés à 9.000 milliards de dollars. «Les bénéfices économiques de ces interventions (de restauration, ndlr) sont dix fois supérieurs aux coûts d’investissement nécessaires. A contrario, le statu quo revient au moins trois fois plus cher que l’investissement dans des mesures de restauration». Le secrétaire général de l’ONU a rappelé que «la dégradation du monde naturel compromet déjà le bien-être de 3,2 milliards de personnes, soit 40% de l’humanité. Si la Terre est fort heureusement résiliente, elle a besoin de notre aide». Au Maroc, la situation n’est pas meilleure. En 2017, une étude réalisée avec l’appui de Banque mondiale avait estimé à près de 32,5 milliards de dirhams, soit 3,52% du Produit intérieur brut, les pertes économiques dues à la dégradation de l’environnement pour l’année 2014. Cette décennie des écosystèmes comprend une cinquantaine d’initiatives qui seront lancées à travers la planète, dont la culture du bois en Afrique pour prévenir l’érosion des sols agricoles.
Lancement vendredi de la décennie des Nations unies
Samir Benmalek
|
03 Juin 2021
À 20:57