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L’évaluation des politiques publiques en débat à l’Université Ibn Tofaïl

Le Laboratoire d’économie et management des organisations, relevant de l’Université Ibn Tofaïl, a organisé le premier colloque dédié à l’évaluation des politiques publiques au Maroc. Cette rencontre qui a réuni de nombreux spécialistes a été marquée par un riche débat qui s'est soldé par l’adoption d’une série de recommandations.

L’évaluation des politiques publiques en débat  à l’Université Ibn Tofaïl

Quelles voies emprunter pour l’amélioration des politiques publiques ? Quels sont les enjeux, sur les plans théorique et pratique, en matière d’évaluation des politiques publiques au Maroc ? Et quelles méthodes récentes adopter en matière d’évaluation des politiques publiques ? Pour répondre à ces problématiques, le Laboratoire d’économie et management des organisations (LEMO), relevant de la Faculté d’économie et de gestion (FEG) à Kénitra, a organisé, le weekend dernier, la première édition du Colloque international portant sur «L’évaluation des politiques publiques : constats, enjeux, méthodes et techniques». La rencontre a eu lieu à la Faculté d’économie et de gestion à Kénitra, en collaboration avec la présidence de l’Université Ibn Tofaïl et en partenariat avec le programme Daam de l’ambassade britannique à Rabat.

Le débat a permis une fructueuse interaction entre différents spécialistes en sciences économiques et de gestion ainsi que de différentes disciplines des sciences sociales (droit, sciences politiques, relations internationales, sociologie, etc.). Les discussions ont ainsi relevé l’importance de l’approche multidisciplinaire en matière d’évaluation des politiques publiques, dans un objectif d’aide à la décision et aux éventuels redressements possibles. En effet, les échanges ont abouti à l’adoption d’une série de recommandations afférentes à différents sujets.

Au niveau de la politique de développement humain, les participants ont souligné l’urgence de créer un espace de convergence entre l’INDH et les départements ministériels de l’Éducation et de la Santé, et renforcer cet espace par des outils digitaux. Dans le même cadre, ils ont appelé au renforcement des capacités des associations œuvrant dans le domaine du développement humain pour augmenter l’impact sur les bénéficiaires des projets de l’INDH. De même, ils ont attiré l’attention sur la nécessité d’avoir une data performante et des besoins identifiés pour monter une politique inclusive en matière de développement humain.

À propos des politiques sociales, les participants ont relevé la nécessité de promouvoir la recherche scientifique, l’éducation entrepreneuriale et la professionnalisation de la formation des enseignants de l’Université. À cet égard, de nombreux participants ont mis en avant la nécessité de renforcer l’approche participative dans le montage de toute politique publique, promouvoir la cohérence des politiques publiques sectorielles et de prêter attention à la digitalisation des services publics de la santé et au niveau des collectivités territoriales. D’autres recommandations ont été formulées en lien avec la politique fiscale. «Il faut mener des études d’impact économique des incitations fiscales dédiées à tous les secteurs concernés. Il est très judicieux de baisser la pression fiscale sur les détenteurs de revenus, notamment les salariés (relevant des secteurs publics et privés) pour être en phase avec le nouveau modèle de développement», a-t-il été proposé, explique Rachid Hasnaoui, animateur du Laboratoire d’économie et management des organisations. n

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