Connexion
Reproduisant le même scénario qui avait marqué son match face au Togo (victoire grâce à un penalty de Jabrane), la sélection nationale marocaine des joueurs locaux a dominé le Rwanda pendant 90 minutes, vendredi, sans parvenir à concrétiser sa supériorité. Certains ont pointé du doigt les choix du sélectionneur national Houcine Ammouta et son procédé tactique, d’autres ont évoqué les absences de Nabil Jaâdi, Adam Naffati et Abdelilah Hafidi (de retour de blessure, seulement 15 minutes disputées), mais le constat demeure le même : le Maroc éprouve d’énormes difficultés au niveau de la dernière passe et en finition. Malgré des taux de possession élevés et une domination preque complète, Ayoub El Kaâbi et compagnie ne parviennent toujours pas à concrétiser.
Le Maroc a démarré la rencontre de vendredi avec Larbi Naji, Walid El Karti et Yahya Jabrane en ligne médiane. Un trio qui a parfaitement assuré au niveau de la récupération et même en relance. Mais en l’absence d’un véritable maître à joueur, qui puisse orchestrer les offensives, les Lions se sont retrouvés incapable de dépasser le rideau défensif imposé par les Guêpes du Rwanda, qui visaient clairement le point du nul. Il faut avouer aussi que la diversification des styles d’attaques était quasiment absente. L’axe du terrain n’est que rarement exploité par El Karti et ses coéquipiers, qui comptent essentiellement sur les couloirs pour atteindre la zone adverse. Les choix de houcine Ammouta était certes très réduits en l’absence de Naffati, Jaâdi et Hafidi, mais était-il vraiment nécessaire d’évoluer avec une ligne médiane à fort penchant défensif, bien que l’adversaire avaient visiblement décidé de se recroqueviller en défense ?
Ammouta ne doute pas de la capacité de ses joueurs à se qualifier
Après le coup de sifflet final, le sélectionneur marocain a avoué que son équipe a peiné vendredi : «J’avais déclaré avant le match qu’on allait éprouver des difficultés face au Rwanda. Leur coach l’a d’ailleurs confirmé, lorsqu’il a confié que son équipe affrontait le champion et qu’ils allaient prendre des précautions. Le football est ainsi fait : nous avons accaparé le ballon avec un pourcentage de 71% contre 29% pour l’adversaire. Certes, la possession à elle seule ne peut pas être considérée comme un indicateur de performance, mais le nombre d’occasions créées plaide aussi en notre faveur. Malheureusement, la finition nous fait toujours défaut».
Houcine Ammouta a ensuite rappelé les contraintes qui ont marqué la période de préparation : «Nous n’avons pas disputé beaucoup de match avec le Onze de départ qui a débuté face au Rwanda. Pendant la préparation, nous n’avons pas pu compter sur les joueurs de la Renaissance de Berkane, du Wydad et du Raja. Il y avait aussi les concentrations des clubs en vue de l’entame de la Botola…» La solution, selon le seul entraîneur marocain sacré en Ligue des champions CAF, est de booster la confiance des joueurs : «Notre rôle, en tant que staff technique, est d’encourager les joueurs et conforter leur confiance. On parvient à faire le jeu, à créer les occasions, mais on manque toujours de réalisme. Pour dépasser ce problème, deux facteurs sont importants : la confiance et la persévérance... j’ai une grande confiance en mes joueurs et je crois fermement que nous allons décrocher la victoire lors du troisième match pour nous qualifier».
Le Maroc devra absolument remporter son dernier duel du groupe C face à l’Ouganda, mardi, pour terminer en tête de la poule et se qualifier au second tour. L’Ouganda avait été surpris par le Togo (qui dispute son tout premier CHAN au Cameroun), vendredi, et n’aura plus rien à perdre à l’heure d’affronter les Lions. Avec le retour de Hafidi, Naffati et Jaâdi, Ammouta disposera d’un large éventail de solutions, mardi, et davantage d’atouts pour améliorer son pressing avancé. Espérons juste que les fers de lance (El Kaâbi et Rahimi) seront appliqués pour traduire la domination marocaine.
