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L’Union constitutionnelle penche pour le soutien critique de la majorité, le Mouvement populaire temporise

Les formations politiques se trouvant en dehors du cercle des trois partis formant la majorité sont loin de représenter un bloc homogène. Et le front de l’opposition n’en sera que plus fragile. Ayant des orientations idéologiques divergentes, voire antagonistes, ces formations auront du mal à mener une action concertée et coordonnée au sein du Parlement. En dehors de l’USFP qui a dévoilé ses batteries, l’UC et le MP rechignent visiblement à faire de l’opposition à proprement parler. Si le premier compte faire du soutien critique de la majorité, le deuxième préfère attendre le programme gouvernemental pour se positionner de manière tranchée. Donc à la faiblesse numérique, s’ajoute la différence de vision.

Au moment où les partis constituant la coalition gouvernementale s’acheminent vers l’adoption de leur charte et la constitution de l’équipe gouvernementale, les projecteurs sont également braqués sur la trajectoire et le positionnement des autres formations politiques au sein de l’institution législative. Il est vrai que l’article 10 de la Constitution confère à l’opposition de nombreux droits «pour s’acquitter convenablement de ses missions afférentes au travail parlementaire et à la vie politique», mais  sa mission ne sera pas de tout repos face à une majorité forte à la première Chambre.

Déjà, à la lecture des chiffres relatifs aux sièges remportés par les formations politiques, on se rend compte que les partis de l’opposition, avec les sièges qui restent (les trois partis de la majorité ont raflé 269 sièges selon les données publiées par le ministère de l’intérieur), ne feront pas le poids. En effet, avec 35 sièges pour l’Union socialiste des forces populaires (USFP), 29 sièges pour le Mouvement populaire (MP), 21 sièges pour le Parti du progrès et du socialisme (PPS), 18 sièges pour l’Union constitutionnelle (UC), 13 sièges pour le Parti de la justice et du développement (PJD) et 10 sièges pour les autres formations, l’opposition aurait à tout casser 126 sièges. Ainsi, l’ensemble de ces formations n’arriveront même à avoir le quorum qui confère au tiers des membres de la Chambre des représentants de nombreuses prérogatives (le tiers équivaut à plus de 131 sièges). Ces prérogatives permettent, par exemple, de demander au Chef du gouvernement de présenter devant le Parlement un bilan d’étape de l’action gouvernementale, la création de commissions d’enquête, des sessions extraordinaires du Parlement… 

À cette faiblesse numérique, s’ajoute la multiplicité des références idéologiques de ces formations politiques qui relèvent du socialisme, du libéralisme, du conservatisme…  C’est ce qui a amené le secrétaire général du MP, Mohand Laenser, à considérer que les rapports de forces sont déséquilibré entre le camp des formations ne faisant pas partie de la majorité et cette dernière. C’est probablement ce qui l’a poussé à déclarer que son parti allait travailler à partir de la tribune de l’opposition, mais qu’il n’allait pas agir de la même manière que les autres composantes. Autre précision, Mohand Laenser dit que son parti attend d’examiner d’abord le programme gouvernemental qui sera proposé par la nouvelle majorité pour s’exprimer en connaissance de cause sur la nature de l’opposition à adopter. 

Une autre faiblesse de l’opposition vient également de l’indécision des formations qui ne sont pas intégrées dans la majorité. C’est le cas de l’UC qui avait de bons rapports, lors du mandat précédent, avec le parti qui dirige l’actuelle majorité. Dans ce cadre, Mohamed Sajid a déclaré que son parti s’entendait bien avec le RNI et que ce n’est pas parce qu’il n’a pas été intégré la majorité qu’il va automatiquement lui faire de l’opposition. Ainsi, le SG du parti du cheval met en avant l’hypothèse d’un «soutien critique de la majorité». Qu’est-ce qui reste comme autres formations dans le front de l’opposition ? L’USFP, le PPS et le PJD, parti qui ne dispose même pas d’un groupe parlementaire. S’y ajoutent de petites formations : le Mouvement démocratique et social (MDS) qui dispose de 5 sièges et qui adopte la même position que l’UC avec qui il a constitué un seul groupe parlementaire. Il y a également le Front des forces démocratiques (FFD) avec ses 3 sièges ainsi que l’Alliance de la Fédération de gauche (AFG) et le Parti socialiste unifié (PSU) avec un siège chacun.  
Mais malgré cela, il y a des éléments qui peuvent représenter une certaine force dans les rangs de cette opposition. Il s’agit du fait qu’au sein de l’USFP, qui est à la veille de l’organisation de son congrès national, il y a des appels pour la réunification des forces de la gauche. Ce qui est de nature à dynamiser les rangs de l’opposition. Autre élément à prendre en compte, le PPS qui a pu améliorer son score électoral, ce qui lui permet de constituer un groupe parlementaire à la Chambre des représentants, ce qui n’était pas le cas lors de la dernière législature. Un élément supplémentaire de cette éventuelle force est le rôle que pourrait jouer le PJD, même s’il n’a qu’un groupement parlementaire de 13 députés. En effet, le parti de la lampe est également à la veille d’un congrès national, dispose d’une large base et avait déjà fait ses preuves sur les bancs de l’opposition. 

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Aziz Akhannouch élu président du Conseil communal d’Agadir

Le secrétaire général du Rassemblement national des indépendants (RNI) et Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, vient de décrocher la présidence du Conseil communal de la ville d’Agadir. Lors d’une session plénière à laquelle ont assisté les représentants des autorités publiques, le nouveau maire de la capitale du Souss a raflé 51 voix sur les 61 que compte le Conseil. À cette occasion, M. Akhannouch a fait part de sa détermination à œuvrer selon une approche participative impliquant les autres partenaires pour mener à bien les chantiers de développement au niveau de la ville d’Agadir et répondre aux aspirations de la population locale. Nommé il y a quelque jour au poste de Chef du gouvernement par S.M. le Roi Mohammed VI, et ce suite à la victoire électorale de son parti lors des législatives du 8 septembre, M. Akhannouch pourra exercer les deux fonctions – Chef du gouvernement et maire –, les deux n’étant pas incompatibles aux termes de la loi. En effet, si les lois organiques organisant le travail des collectivités territoriales ont clairement spécifié l’incompatibilité de l’exercice de la fonction exécutive avec la présidence d’un Conseil de région, elles n’ont pas prévu les mêmes mesures en ce qui concerne la présidence des conseils communaux.  De même, la loi organique relative à l’organisation et la conduite des travaux du Conseil du gouvernement et au statut de ses membres ne prévoit pas d’incompatibilité entre les fonctions de maire et de membre du gouvernement (article 32). 

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Asmae Rhlalou élue hier à la tête du Conseil de la ville de Rabat

Asmae Rhlalou, du Rassemblement national des indépendants (RNI), a été élue présidente du Conseil de la ville de Rabat, lors d’une séance de vote tenue vendredi. À l’issue de cette séance tenue au siège de la préfecture, Mme Rhlalou a recueilli 58 sur les 81 voix que compte le Conseil, contre 8 voix pour Badia Bennani (PJD), 7 voix pour Hassan Lachgar (USFP) et six abstentions. Elle a bénéficié du soutien des élus du Parti authenticité et modernité (PAM) et du Parti de l’Istiqlal (PI), en plus de ceux de sa propre formation politique. Le RNI avait décroché 23 sièges au niveau des cinq arrondissements de la capitale au cours des élections communales organisées le 8 septembre dernier.  À cette occasion, la nouvelle présidente du Conseil de Rabat a qualifié d’«historique» son élection en tant que première femme maire de la capitale, tout en saluant le bon déroulement du vote. «En tant que maire, je vais agir de concert avec la majorité et l’opposition dans l’intérêt de la ville et sa population», a-t-elle déclaré au terme de la séance de vote, affirmant qu’elle «tend la main à tout le monde pour parvenir à améliorer les conditions de vie de la population». Pour rappel, la première séance consacrée lundi dernier à l’élection du maire de la capitale a été interrompue par les autorités locales après que les partisans d’Asmae Rhlalou, et son principal rival, Hassan Lachgar (USFP), ont failli en venir aux mains. La tension était tellement vive et délétère que la réunion a été reportée. 

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Le PPS pour une «opposition nationale démocratique, responsable et constructive»

Le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a poursuivi, lors d’une réunion mercredi, l’examen des résultats des élections communales, provinciales et législatives, ainsi que les résultats auxquels ces échéances ont abouti sur le plan territorial en termes de présidences et d’organes de gestion. Dans un communiqué, le bureau politique a souligné que le PPS va aborder l’étape actuelle comme il l’a toujours fait, avec patriotisme et responsabilité, et va continuer d’œuvrer pour servir l’intérêt supérieur du pays, à partir de sa position dans «l’opposition nationale démocratique, responsable et constructive, sur la base de l’analyse approfondie de toutes les données et dimensions de la situation actuelle à laquelle procédera le comité central du parti le 16 octobre prochain». Il a également relevé la nécessité de continuer de faire preuve de mobilisation dans les rangs du parti au cours de l’étape en cours relative à l’élection des présidents des conseils provinciaux et préfectoraux et des structures de leur gestion, dans le but de consacrer et de conforter la position du parti et de renforcer sa présence dans les différentes instances élues. La Bureau politique a en outre appelé l’ensemble des militantes et des militants du parti et ses élus (es) à intensifier les efforts et à rehausser le niveau de préparation et de mobilisation pour prendre part aux élections des membres de la Chambre des conseillers dans la perspective de réaliser des résultats positifs au titre de ce scrutin important.

 

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