Lutte contre la pauvreté : Antonio Guterres plaide pour un «relèvement» post-Covid inclusif et durable

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a plaidé, vendredi, en faveur d’un «relèvement» post-Covid transformateur, inclusif et durable pour inverser la courbe de la pauvreté dans le monde. Dans son message à l’occasion de la Journée internationale de la pauvreté célébrée le 19 octobre, M. Guterres a indiqué que le relèvement mondial doit susciter des transformations, «car nous ne pouvons revenir aux obstacles et déséquilibres structurels endémiques qui perpétuaient déjà la pauvreté avant la pandémie». 
Pour le Chef de l’ONU, ce relèvement doit aussi être inclusif, «parce qu’un relèvement inégal laisse de côté une grande partie de l’humanité, accroît la vulnérabilité de groupes déjà marginalisés et rend la réalisation des objectifs de développement durable encore plus difficile». Il a également estimé que l’édification d’un monde résilient, décarboné et à zéro émission nette nécessite un «relèvement» post-Covid-19 durable, ajoutant que «tout au long de cette période, nous devons être bien plus à l’écoute des opinions et des conseils des personnes vivant dans la pauvreté, lutter contre les humiliations et démanteler, dans chaque société, les obstacles à l’inclusion». 
M. Guterres a, par ailleurs, indiqué que l’année dernière, près de 120 millions de personnes ont basculé dans la pauvreté lorsque la pandémie de Covid-19 a ravagé les économies et les sociétés», estimant que «le relèvement asymétrique ne fait que creuser les inégalités entres les pays du Nord et ceux du Sud». Il a de même déploré les «inégalités» en matière d’accès aux vaccins, qui, selon lui, condamnent à mort des millions de personnes supplémentaires dans le monde et prolongent un ralentissement économique qui pourrait coûter des milliers de milliards de dollars. «Nous devons mettre fin à ce scandale, nous attaquer au surendettement et faire en sorte que des investissements dans le relèvement soient réalisés dans les pays qui en ont le plus besoin», a-t-il conclu.