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Les marchés d’aménagement de 56 fermes aquacoles attribués

L’Agence nationale de développement de l’aquaculture enclenche le processus d’aménagement de 56 fermes aquacoles dans la région de Dakhla-Oued Eddahab au profit des jeunes entrepreneurs de la région. L’institution a confié la réalisation de ces projets à la société Babili Pêche et au groupement solidaire composé de Mifa Equipement, Mapimar, Trames S.L et Cetecima. Il s’agit de l’équipement et l’installation de 25 projets d’algoculture et de 31 fermes de conchyliculture.

Les marchés d’aménagement de 56 fermes aquacoles attribués

C’est parti pour le grand projet d’aménagement et de développement de 56 fermes aquacoles dans la région de Dakhla Oued-Eddahab au profit des jeunes entrepreneurs. L’Agence nationale de développement de l’aquaculture (ANDA) a attribué le marché de réalisation de ce projet à la société Babili Pêche et au groupement solidaire Mifa Equipement, Mapimar, Trames S.L et Cetecima. Babili Pêche est chargée d’équiper et installer 25 projets d’algoculture pour 12,49 millions de dirhams. Le groupement solidaire, lui, a décroché le lot de réalisation de 31 fermes de conchyliculture. Coût du marché : 15,26 millions de dirhams. Rappelons que ces projets s’inscrivent dans le cadre de la stratégie Halieutis. Celle-ci avait identifié l’aquaculture comme levier de développement du secteur halieutique dans son axe durabilité. Les études des plans d’aménagements aquacoles réalisées par l’ANDA pour le développement de l’aquaculture au niveau des différentes régions avaient permis de mettre en évidence le potentiel naturel du Maroc en termes d’aquaculture, notamment la mytiliculture à laquelle 3.000 ha ont été réservés. Par ailleurs, l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne qui appuie la politique de l’État dans la pêche durable et de bonne gouvernance des océans avait permis d’établir le programme d’appui sectoriel qui a pour objectif la création de richesse et d’emploi au niveau des zones côtières. Pour relever ce challenge, l’État compte intégrer l’aquaculture dans le tissu économique et social de ces différentes régions maritimes en tant qu’activité à part entière avec le développement de tous les maillons de la chaîne de valeur halieutique. C’est dans ce cadre que les coopératives de pêcheurs artisans et les jeunes entrepreneurs bénéficient d’un appui financier et technique pour l’amorçage de leurs projets de fermes aquacoles au niveau des différentes régions du pays. Le secteur recèle un potentiel jugé important. En effet, les résultats préliminaires de 3 plans d’aménagement font dégager un potentiel de production de 380.000 tonnes (t). Dans ce tableau, la pisciculture tient la corde avec 245.000 t, suivie de la conchyliculture (110.000 t) et de l’algoculture (24.000 t).

Des contraintes à lever
Selon une étude de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), malgré les avancées enregistrées ces dernières années, des contraintes brident encore la croissance de cette filière. En fait, le pays ne dispose pas encore d’écloseries de poissons et le seul opérateur actif en pisciculture marine importe ses alevins. Autre contrainte, l’assurance. En effet, les fermes aquacoles sont exposées aux risques liés aux aléas climatiques. La filière nécessite donc, selon la DEPF, un soutien particulier en termes de couverture contre les risques, sachant que l’assurance au Maroc coûte jusqu’à 30% plus cher qu’à l’étranger. Seule la MAMDA (Mutuelle agricole marocaine d’assurances) propose une offre d’assurance dédiée à l’aquaculture qui couvre le cheptel aquacole, à travers un produit exclusif destiné aux éleveurs de poissons dans les bassins d’eau douce et marins ou aux propriétaires de fermes aquacoles. 
Selon la DEPF, l’assurance multirisque aquaculture couvre la mortalité du cheptel aquacole suite aux événements pathologiques, météorologies et autres dommages causés aux installations et équipements. Et le financement ? Selon l’étude, l’aquaculture fait appel à des investissements «importants» aussi bien pour les besoins d’exploitation que pour les structures d’élevage. D’où la nécessité de mettre en place des mesures incitatives pour encourager l’investissement dans le secteur. 

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