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Bilan mitigé pour les échanges extérieurs en 2020. Leurs principaux indicateurs affichent des résultats contrastés, indique l’Office des changes. En effet, la balance des échanges de services a accusé une nette baisse de son excédent (-31,2% à +60,74 milliards de DH), tirée vers le bas par les recettes voyages. En revanche, le déficit au titre du commerce de marchandises s’allège de 23,1% à -158,68 milliards, suite à une baisse des importations de marchandises nettement plus accentuée (-14,1% à 421,86 milliards de DH) que celle des exportations et (-7,5% à 263,17 milliards). Et ce, après des baisses plus prononcées, avec -8,4% à fin novembre dernier et -18,3% au premier semestre pour les exportations ; et -15,9% à fin novembre et -17,5% à fin juin pour les importations. Le taux de couverture s’établit, quant à lui, à 62,4%, enregistrant une amélioration de 4,5 points.
Les exportations de phosphates se redressent
À l’exception des exportations de phosphates et dérivés qui s’améliorent, affichant une hausse de 3,7% au terme de 2020 et celles du secteur de l’agriculture et agro-alimentaire qui sont en légère hausse (0,7%) par rapport à 2019, tous les autres groupes de produits à l’export sont en repli. Cette contre-performance a été accentuée notamment pour le secteur aéronautique (-28,9%), les autres extractions minières (-19,6%), le textile&cuir (-19,2%) et l’automobile (-9,3%). La baisse observée pour l’automobile est due surtout au câblage (-19%) et à la construction (-12,8%). La part de ce secteur dans le total des exportations s’élève, ainsi, à 27,6% contre 28,2% un an auparavant. Pour l’électronique&électricité, la baisse atteint 0,8%.
Les importations des biens d’équipement en repli de 13,6%
Seules les importations des produits alimentaires ont échappé à la baisse en 2020, augmentant de 15,7%, sous l’effet d’un bond des achats de blé (+46,3%) et une hausse spectaculaire des approvisionnements en orge (306%).
Pour le reste des groupes de produits à l’import, les chiffres de l’Office des changes font ressortir un net allégement de la facture énergétique (-34,7%), une baisse à 2 chiffres pour les produits finis de consommation (-15,9%), les biens d’équipement (-13,6%), les produits bruts (-14,2%) et les demi-produits (-10,9%).
Le recul de la facture énergétique est dû principalement à la baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (-14%). Cette évolution s’explique par la baisse des prix de 33,5%, conjuguée à la baisse des quantités importées (-9,8%).
Les recettes Voyages en chute libre
Les recettes Voyages, principale composante des exportations de services, ont chuté de 53,8% à fin décembre, s’élevant à 36,36 milliards. Les dépenses Voyages, elles, ont dégringolé de 49,6% (10,54 milliards). Les envois de fonds effectués par les MRE (Marocains résidant à l’étranger) se sont accrus, quant à eux, de 5%, frôlant 68 milliards. S’agissant du flux net des Investissements directs étrangers, il s’est stabilisé à 15,54 milliards (+1%), avec une baisse des recettes de 22,3% à 26,36 milliards, et des dépenses de 41,6% à 10,82 milliards. Pour ce qui est des Investissements directs marocains à l’étranger, ils ont atteint 7,74 milliards à fin 2020, en contraction de 32,8%. En revanche, les cessions des investissements ont plus que doublé (+1,49 milliard).
