La moyenne baisse à 38,4 jours chez les établissements et entreprises publics

Les délais de paiement des Établissements et Entreprises publics (EEP) ne dévient pas de leur tendance à l’amélioration, malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Ce qui confirme le trend positif constaté depuis décembre 2018. Les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration indiquent, en effet, que la moyenne des délais de paiement déclarés par l’ensemble des EEP a atteint 38,4 jours à fin mars 2021 contre 39,90 jours à fin décembre 2020 et 42,6 jours à fin mars 2020.
À noter que la publication des délais déclarés par les EEP se fera dorénavant selon une périodicité trimestrielle, alors qu’elle était mensuelle. Et ce, suite à une évaluation de cette publication. «Compte tenu des enseignements des publications effectuées jusqu’à janvier 2021 et considérant la publication imminente du premier Rapport de l’Observatoire des délais de paiement, la mise en œuvre de cette bonne pratique de publication a fait l’objet d’une évaluation dans le cadre de travaux rapprochés avec les EEP en vue de renforcer la qualité des informations publiées et de consolider les mesures à même de réduire davantage les délais de paiement», explique le ministère.
Cette tendance positive globale renferme, toutefois, de grands écarts entre les bons et les mauvais élèves en matière de respect des délais de paiement, selon des données détaillées consultables sur le site de l’Observatoire des délais de paiement (ODP) sur le portail du ministère.
La première catégorie, à savoir les EEP ayant déclaré les délais les plus courts au 31 mars dernier, contient en premier lieu les Agences urbaines Rabat-Salé (3 jours), Tétouan (4 j), Béni Mellal 
(6 j), Khénifra (6 j), Kénitra (7 j) et des Agences du bassin hydraulique du Loukkos (4 j) et de Guir Ziz Rheris (4 j). Figurent également dans le Top 10, la Société nationale de garantie et de financement de l’entreprise (4 j), la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (6 j) et la Société nationale des transports et de la logistique (7 j).
Pour les EEP ayant déclaré les délais les plus longs, Soread-2M se détache avec un délai de près d’un an (362 jours) ! Elle est suivie de l’ONEE (177 j), Biopharma (134 j), la Société nationale de réalisation et de gestion des stades-Sonarges (121 j), la Société nationale de commercialisation de semences-Sonacos (95 j), RAM (91 j), le Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd (90 j), l’Université Chouaïb Doukkali d’El Jadida (90 j) et l’Institut Pasteur du Maroc (87 j).