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Pour son actuelle prestation plastique, la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger accueille dans son espace Rivages, jusqu’au 15 novembre, les œuvres du peintre maroco-néerlandais Najib Cherradi. «Fréquences du non-lieu» est l’intitulé de l’exposition de cet artiste multidisciplinaire, à la carrière foisonnante, qui fait montre d’une grande sensibilité artistique depuis son jeune âge. Tout observateur averti peut être impressionné par le mouvement incarné dans les travaux de Cherradi, donnant lieu à un dynamisme spectaculaire dès le premier coup d’œil. L’artiste explique cela par le fait «qu’il y a toujours des lignes de force dans un travail artistique et ces lignes sont importantes parce que l’œil les repère immédiatement et facilement, car elles sont omniprésentes, claires et nettes». C’est pour cela que ses œuvres surprennent très vite par leurs mouvements tantôt horizontaux, tantôt verticaux, appelant à une spiritualité et une profondeur très recherchée où les techniques, les matériaux et les couleurs sont choisis avec beaucoup de finesse, sans pour autant oublier le mouvement circulaire qui est aussi présent dans ses travaux, car selon lui, «c’est par le mouvement de tout notre corps que la voie de la spirale peut devenir réelle.
L’homme incorpore le mouvement créatif du cosmos, chaque fois que nous tournons et faisons des rondes, nous intensifions nos énergies intérieures». Tout cela constitue pour Cherradi un voyage continu, un questionnement qui ne s’arrête pas, et ce en creusant dans tous les sens pour s’approcher du devenir de l’être, grâce à cette rencontre entre l’art et la spiritualité. C’est une recherche que l’artiste soutient avec tous les moyens, qu’ils soient artistiques ou techniques. «Je pense qu’il faut chercher plusieurs possibilités, plusieurs techniques et d’autres matériaux et ne pas se contenter de ce que nous avons l’habitude d’utiliser, afin de tenter de répondre à des questionnements, d’avoir plus de liberté de choix et d’expérimenter pour enrichir la démarche artistique», précise Najib Cherradi, dont le contact permanent avec son environnement influence sa perception et sa quête continue. «Il ne s’agit pas d’opter pour une palette et de l’adopter pour toujours, mais il y a le côté psychique, l’inconscient… beaucoup de facteurs complexes sont à prendre en considération et qui sont surchargés d’émotion. Difficile de les déterminer, je laisse libre cours à plusieurs possibilités, je cherche des ouvertures, je cherche “Al baten” : le fond, selon les termes des soufis», souligne-t-il. Rappelons que Najib Cherradi est chanteur, compositeur, plasticien et performeur. Il a été formé en arts plastiques en France puis aux Pays-Bas où il réside actuellement. Il a à son actif plusieurs expositions collectives et individuelles, aussi bien au Maroc qu’en Europe.
