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Les Nations unies saluent le modèle du Maroc en matière de protection de l’environnement et de croissance durable

Les Nations unies saluent le modèle du Maroc en matière de protection  de l’environnement et de croissance durable
Volkan Bozkir, président de l’Assemblée générale de l’ONU.

Proclamée suite à l’adoption d’une résolution, présentée par le Maroc, à l’Assemblée générale des Nations unies à New York le 3 mars 2021, la Journée internationale de l’arganier a été célébrée le 10 mai. La cérémonie d’ouverture de cet événement de haut niveau, initié par le Maroc et l’Organisation des Nations unies, a été l’occasion de revenir sur la particularité de cet arbre ainsi que sur les efforts fournis par le Maroc pour sa valorisation et sa promotion.  
Bien plus qu’un arbre, l’arganier c’est aussi une civilisation et un modèle de la relation de l’Homme à la nature. Conscient de cette réalité, le Maroc, sous la conduite de S.M le Roi Mohammed VI œuvre pour la protection et la valorisation de ce patrimoine national et universel. La politique menée par le Royaume dans ce domaine s’érige d’ailleurs comme un modèle des meilleures pratiques pour tous. «Alors que nous cherchons à réaliser des progrès dans la décennie de l’action et nous assurer une reprise inclusive, durable, résiliente et verte post-Covid-19, les projets comme ceux de l’arganier s’érigent comme des modèles de meilleures pratiques pour nous tous», a indiqué, lundi à New York, le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Volkan Bozkir.
Dans une allocution à distance dans le cadre de sa participation à la première célébration de la Journée internationale de l’arganier, dont le coup d’envoi a été donné lundi à Agadir, le responsable onusien a tenu à saluer le leadership du Souverain qui a lancé, en 2020, un projet phare pour planter 10.000 hectares d’arganiers, qualifiant ce projet d’«exemple fort d’adaptation au changement climatique et de promotion d’une croissance durable pour l’environnement».

Le président de l’AG de l’ONU a aussi a félicité le Maroc pour avoir pris «les mesures nécessaires pour préserver l’arganier et pour avoir sensibilisé à son rôle vital dans le maintien des équilibres écologiques, la préservation de la biodiversité et sa contribution au développement durable».
De son côté, la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Audrey Azoulay, a rappelé que «l’arganier est un arbre qui vient du fond des âges et dont le système racinaire surdéveloppé crée une symbiose unique avec le territoire choisi où il se développe, où ses mêmes racines sont le meilleur rempart contre l’érosion des sols, contre l’avancée du désert et viennent soutenir un arbre qui est endurant aux sécheresses et aux vents, très sobre en consommation d’eau et qui produit un fruit aux propriétés uniques». La responsable onusienne a ajouté que les propriétés de ce «trésor» à travers notamment l’huile d’argan ont «conquis le monde», à la fois dans la médecine traditionnelle, la cuisine bien sûr, mais aussi de plus en plus dans les cosmétiques.  Selon Mme Azoulay, l’arganier c’est plus que cela, car il s’agit aussi d’une «civilisation» portée beaucoup par les femmes qui en travaillent le fruit, faisant observer que l’arganier constitue pour ces femmes une émancipation par le travail souvent sous forme de coopératives.

Intervenant également lors de cette journée de célébration, la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, a félicité le Maroc pour son leadership dans l’organisation de la Journée internationale de l’arganier, et son rôle dans «la préservation, le développement et la mise en valeur des forêts d’arganier».  Dans son allocution virtuelle, La vice-secrétaire générale de l’ONU a assuré que les arganiers «constituent un écosystème unique avec un grand potentiel et des opportunités pour améliorer le bien-être des populations rurales et réaliser les Objectifs de développement durable (ODD)». 
 
La vision de S.M. le Roi confortée par l’ONU
La proclamation du 10 mai de chaque année comme Journée internationale de l’arganier par les Nations unies vient conforter la vision de S.M. le Roi Mohammed VI en faveur de la conservation et la valorisation d’un patrimoine national et universel. Selon l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, «cette proclamation par l’Organisation onusienne est aussi une reconnaissance du leadership du Souverain pour promouvoir la déclinaison régionale du Plan Maroc vert, développer la production agricole, lutter contre la pauvreté en milieu rural, valoriser la richesse agricole et garantir la sécurité alimentaire du Royaume».
Pour M. Hilale, cette Journée est une invitation à célébrer cet arbre mythique et à faire de sa culture un levier socio-économique durable. «Nous la voulons un catalyseur pour la coopération internationale, en vue d’appuyer les tissus socio-économiques de l’argan, les femmes rurales entrepreneuses, les coopératives, la société civile, les scientifiques et les producteurs locaux pour innover et renforcer les chaines de valeur de l’arganier», a relevé le diplomate. Mettant en exergue les efforts du Maroc pour la protection et la valorisation de cet arbre, M. Hilale a affirmé que la résolution du Maroc, adoptée par consensus par l’Assemblée générale des Nations unies le 3 mars 2021, est l’expression de la mobilisation de la communauté internationale.
 
Vers une surface plantée de 400.000 ha
 Le Maroc est déterminé à poursuivre la plantation de l’arganier dans un objectif de porter la surface plantée à plus de 400.000 hectares. Selon le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et des forêts, Aziz Akhannouch, le Royaume plantera 50.000 ha d’arganier d’ici 2030. En 2018, un programme a porté sur la plantation de 10.000 hectares d’arganier pour un coût global de 49 millions de dollars, au profit de 26.000 bénéficiaires, a rappelé le ministre en faisant savoir que le Fonds de développement agricole offre des incitations financières pour l’accompagnement de l’arganiculture. S’agissant de la demande commerciale des produits de l’arganier, elle a connu une augmentation tangible. Selon M. Akhannouch, les exportations marocaines d’huile d’argan ont triplé entre 2010 et 2020. «Afin de renforcer la position de ces produits sur les marchés internationaux et protéger ce patrimoine civilisationel, l’arganier dispose depuis 2010 de sa propre déclaration géographique», a rappelé le ministre.
 Dans le cadre des efforts déployés pour organiser le secteur, plus de 500 coopératives rassemblant 10.000 femmes ont vu le jour, soit 10 fois plus qu’en 2004, selon les statistiques fournies par le ministère de tutelle. Quelque 22 pépinières pour la production de plantations d’arganiers agréées par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) ont vu également le jour, au moment où plus de 450 petites et moyennes entreprises opérant principalement dans les domaines de la valorisation et à l’export sont désormais opérationnelles avec un chiffre d’affaires annuel actuellement estimé à plus d’un milliard de dirham. 

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André Azoulay : La Communauté des Nations consacre l’Universalité de l’arganier

«Universel par nature, l’arganier a vu la dynamique et la profonde légitimité de toutes ses vertus consacrées par la Journée mondiale qui lui est désormais consacrée chaque année le 10 mai par les Nations unies», a déclaré, lundi, André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi et président de la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’arganier (FMVI.RSA). S’exprimant en ouverture d’une conférence virtuelle, organisée par la FMVI.RSA pour la célébration de cet événement, le Conseiller de S.M. le Roi a souligné le caractère inédit du seuil historique que venait de franchir le Maroc qui, à travers cette Journée mondiale, «voit ainsi reconnues la constance et la rigueur de ses engagements pour sauvegarder, valoriser et promouvoir la biosphère et l’écosystème de l’arganeraie marocaine». Cette reconnaissance est le résultat de la mobilisation collective de tous, ministères, institutions et société civile, a encore déclaré M. Azoulay, en soulignant que de Rabat à New York et d’Essaouira à Agadir, la longue chaîne des décideurs, des chercheurs et des amis de l’arganier a permis de partager avec le plus grand nombre les potentiels, les atouts, mais aussi les obligations que «nous dictent ce momentum et cette reconnaissance internationale». Dans cette perspective, le Conseiller de S.M. le Roi a rappelé qu’il y a 17 ans, le 9 mai 2004, naissait à Essaouira la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’arganier créée pour étudier, rechercher et faire se rencontrer ceux qui avaient le souci d’accompagner ce momentum par une pédagogie de la préservation de la ressource, de la régulation de ses flux et du respect des impératifs écologiques, biologiques et humains de l’univers de l’arganeraie.

Mettant en relief les étapes décisives qui ont jalonné ce parcours avec notamment la création et la mise en place de l’Indication géographique protégée (2004-2009), une première sur le continent africain, suivie par l’inscription sur la prestigieuse liste de l’Unesco du Patrimoine culturel immatériel universel des «savoir-faire liés à l’arganeraie», le Conseiller de S.M. le Roi a conclu en réaffirmant que «ces acquis, comme la Journée mondiale dont nous célébrons aujourd’hui la première édition, doivent aussi être lus et compris comme un contrat d’obligations et de responsabilités réciproques pour tous les acteurs de cette filière et toutes les institutions qui en assurent la tutelle et la charge».

 

 

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