Le nouveau calendrier de la Banque mondiale

Le nouveau plan climatique de la Banque mondiale ne porte pas sur l’augmentation de ses financements, ceux-ci ayant déjà été publiés en fin d’année dernière, mais sur l’alignement précoce de ses filiales sur les objectifs de l’Accord de Paris. Le président du Groupe de la Banque mondiale (BM), David Malpass, a annoncé qu’à partir du 1er juillet 2023, l’ensemble des nouvelles opérations financières s’aligneront sur l’objectif de limiter le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2°C, tel que fixé en 2015 dans la capitale française. Divers organismes et universitaires alertent sur un réchauffement de 3°C, loin de l’Accord de Paris. Pour ses filiales, ce calendrier se déroulera en deux étapes. L’Agence multilatérale de garantie des investissements et la Société financière internationale se sont donné jusqu’au 1er juillet 2023 pour que 85% de leurs financements suivent la trajectoire de l’Accord de 2015. 
À partir du 1er juillet 2025, ce taux sera de 100%. «Il est important d’aider les pays à optimiser l’impact des financements climatiques, en réalisant des progrès mesurables sur les moyens d’existence grâce à l’adaptation, et des réductions mesurables des émissions de gaz à effet de serre grâce à l’atténuation», a expliqué David Malpass dans un communiqué. 
L’augmentation du portefeuille climatique de la BM a été annoncée en décembre dernier faisant savoir qu’au cours des cinq prochaines années, 35% de ses financements en moyenne auront des retombées positives sur le climat. «Un objectif ambitieux qui vient se substituer à une cible initiale de 28% à l’horizon 2020, en vigueur depuis cinq ans. La BM dit veiller à ce que 50% de ces financements soutiennent l’adaptation et la résilience au changement climatique. 
Dans son bilan 2015-2020, BM souligne avoir consacré plus de 83 milliards de dollars de financements climatiques et atteint le niveau le plus élevé en une seule année en 2020, à savoir 21,4 milliards de dollars. 
Pour améliorer les diagnostics climatiques et en élargir le champ, BM ambitionne de créer une base analytique au niveau mondial et à l’échelon des pays en introduisant de nouveaux rapports nationaux sur le climat et le développement.