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Les pays de la rive sud à la traine

Les pays de la rive sud  à la traine
Dans la région MENA, il faut en moyenne 442 dollars et 53 heures pour se conformer aux formalités à l’exportation, ce qui est trois fois plus cher et quatre fois plus long que les moyennes des économies à revenu élevé. Ph. DR

Un quart de siècle après son adoption, la Déclaration de Barcelone a-t-elle tenu sa promesse de faire de la Méditerranée un espace de prospérité partagée, de coopération économique à travers notamment une zone de libre-échange ? Pour répondre à cette question, Blanca Moreno-Dodson, directrice du Center for Mediterranean Integration (CMI), parle d’«insuccès» afin de signifier que peu a été réalisé et impute le faible progrès à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), c’est-à-dire les pays de la rive Sud de la Méditerranée. «Le produit intérieur brut (PIB) par habitant dans les pays méditerranéens du Sud se situe, au mieux, à 40% du niveau moyen des 28 pays de l’Union européenne. Avec, qui plus est, une trajectoire de convergence quasiment plate depuis 1995», écrit-elle sur le site de la Banque mondiale. Dans son bulletin d’information économique de la région MENA d’octobre 2020, la Banque mondiale met l’accent sur l’environnement des entreprises et le secteur de la logistique qui «freine» cette intégration. «Le commerce transfrontalier coûte cher et prend du temps : il faut en moyenne 442 dollars et 53 heures pour se conformer aux formalités à l’exportation, ce qui est trois fois plus cher et quatre fois plus long que les moyennes des économies à revenu élevé de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques)». S’ajoutent à cela l’imprévisibilité des mesures de contrôle et la faible mobilité de la main-d’œuvre «obstacles importants pour l’intégration». Cette intégration pourrait passer, selon la Banque mondiale, par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zelca) dont l’accord de création a été signé en 2018. Les pays de la région MENA participant à la Zelca pourraient voir leurs revenus augmenter de 5% dont le Maroc, la Tunisie et l’Égypte, à en croire la Banque mondiale. D’où l’intitulé de la directrice du Center for Mediterranean Integration «Relancer l’intégration en Méditerranée : pourquoi la région MENA a tout à y gagner». 

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