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Les deux pistes de la Banque mondiale pour la région MENA

Les deux pistes de la Banque mondiale pour la région MENA
Le littoral marocain accueille 80% des effectifs permanents des industries, 50% de la capacité d’accueil touristique et 92% du commerce extérieur. Ph. DR

Chaque pays ou région devra trouver sa propre formule pour asseoir durablement une économie sobre en carbone, une fois la pandémie dépassée. Pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (MENA), la Banque mondiale a identifié deux priorités, chacune d’elles amplement justifiée dans le cas du Maroc : l’amélioration de la qualité de l’air urbain et la gestion intégrée des zones côtières. «La région MENA possède le niveau de pollution atmosphérique le plus élevé après l’Asie du Sud», rapporte la Banque mondiale selon laquelle la majorité des habitants vivent avec une pollution de l’air qui dépasse de quatre à cinq fois le seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour un air sain. L’institution financière basée à Washington donne l’exemple du Caire où la pollution de l’air coûte 1,4% du produit intérieur brut (PIB) national. Cette facture est proche de celle du Maroc. «Le coût de dégradation dû à la pollution de l’air est estimé à 1,62% du PIB», selon le rapport national élaboré en juin 2019 par l’ancien secrétariat d’État au Développement durable.
En février 2020, The Policy Center for the New South, un think tank marocain, publiait une étude qui attribue aux émissions marocaines de CO2 un coût évalué à 253 dirhams par tonne émise. Le Maroc émet annuellement 100,5 millions de tonnes équivalent CO2. L’autre urgence serait de s’atteler à la lutte contre la dégradation du littoral, phénomène pour lequel selon la Banque mondiale cite le Maroc où «la côte Atlantique recule au rythme annuel de 0,12 mètre et le littoral méditerranéen de 0,14 mètre». Cette érosion a évidemment un coût économique dans un pays dont le littoral accueille 80% des effectifs permanents des industries, 50% de la capacité d’accueil touristique et 92% du commerce extérieur, selon les chiffres du gouvernement. Lors du Forum de la mer en mai 2016, Saâd Belghazi, consultant auprès de la Banque mondiale avait estimé à 589 millions de DH le manque à gagner annuel en raison de la dégradation du littoral. 

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