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PLF 2022 : Le gouvernement muscle l’investissement public : 20,1% du PIB

Pour la relance de l’économie, le nouveau gouvernement compte consacrer 245 milliards de DH à l’investissement public l’année prochaine, soit 6,5% de plus qu’en 2021. Outre l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement à hauteur de 45 milliards de DH, l’Exécutif augmente le budget d’investissement des établissements et entreprises publics (EEP) à 92,1 milliards de DH, soit 38% de l’effort global. Les dépenses des EEP dépassent ainsi celles programmées pour le Budget général, les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services d’État gérés de manière autonome (SEGMA) fixés, elles, à 88,9 milliards de DH.

PLF 2022 : Le gouvernement muscle l’investissement public : 20,1% du PIB

Le nouveau gouvernement envisage de doper l’investissement public pour relancer l’économie et favoriser l’emploi. Pour l’année 2022, l’effort d’investissement global du secteur public s’élève à 245 milliards de DH, contre 230 milliards en 2021, 182 milliards en 2020 et 195 milliards en 2019. L’investissement public devra ainsi peser 20,1% du PIB en 2022, contre 19,7% cette année, 16,7% en 2020 et 16,9% un an plutôt. C’est ce qui ressort du projet de loi de Finances (PLF) 2022. L’un des constats majeurs est que le Fonds Mohammed VI pour l’investissement devra être opérationnel en 2022, avec comme prévu un budget de 45 milliards de DH. Rappelons que ce Fonds créé suite aux Hautes Orientations Royales a pour objet la promotion de l’investissement et le relèvement des capacités de l’économie nationale, en dotant les secteurs productifs du soutien nécessaire et en finançant et accompagnant les grands projets, dans le cadre de partenariats public-privé, dans divers domaines. Ce dispositif stratégique, de relance post-Covid-19, s’appuiera sur des fonds sectoriels ou thématiques qui interviendront, chacun dans un segment spécifique, avec des mécanismes appropriés à son périmètre (restructuration industrielle, innovation et activités à fort potentiel de croissance, promotion des petites et moyennes entreprises, infrastructures, agriculture, tourisme…).

Autre constat majeur du PLF 2022 : les dépenses d’investissement des établissements et entreprises publics (EEP) dépassent celles programmées pour le Budget général, les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services d’État gérés de manière autonome (SEGMA). Pour les EEP, le montant s’élève à 92,1 milliards de DH, soit 38% de l’effort d’investissement global du secteur public. Les programmes d’investissement des EEP couvrent principalement les secteurs de l’énergie, des télécommunications, de l’habitat, de l’agriculture, de l’électricité, de l’eau potable, des phosphates et leurs dérivés, des autoroutes et des transports aériens, maritimes et ferroviaires.
Pour ce qui est du budget général, les CST et les SEGMA, les dépenses d’investissement devront atteindre 88,9 milliards de DH, soit 36% du montant global. Les programmes d’investissement financés dans le cadre des CST et non couverts par des transferts du Budget général s’élèvent à 13,4 milliards de DH. Ils portent principalement sur le renforcement du réseau routier national, le soutien aux secteurs de l’agriculture, des eaux et forêts, de l’élevage, de l’audiovisuel, de l’habitat, de la justice, de la culture, des sports. S’ajoutent l’appui aux jeunes promoteurs et le financement de programmes socio-éducatifs. Concernant les SEGMA, les programmes d’investissement prévus en 2022 se situent à 283,78 millions de DH. À noter que le nombre des services d’État gérés de manière autonome s’élève à 173 actuellement, au lieu de 187 en 2020 et 205 en 2015 dans le cadre d’une stratégie de rationalisation et d’optimisation des ces services.
Par ailleurs, la note de présentation du PLF 2022 indique que les budgets d’investissement des collectivités territoriales se chiffrent à 19 milliards de DH. Ces fonds sont consacrés principalement au renforcement des infrastructures destinées à améliorer les conditions de vie des populations. Il s’agit notamment de l’extension et du renforcement des réseaux de voirie et d’assainissement, la construction d’infrastructures culturelles, sportives, de loisirs, de marchés et d’édifices publics, ainsi que les aménagements de jardins et d’espaces verts. 


 Investissements des EEP : Baisse de régime en 2023 et 2024

Les investissements des établissements et entreprises publics devront augmenter de près de 10% entre 2021 et 2022 pour atteindre un record de 92,12 milliards de DH l’année prochaine. De par leurs missions, ils sont appelés à s’inscrire fortement dans la dynamique de relance de l’économie nationale et à renforcer davantage la qualité de leurs interventions en faveur des citoyens et des entreprises. Le portefeuille public est composé de 225 établissements et 44 entreprises. Ces organismes détiennent 492 filiales et participations indirectes.
Sur les 92,12 milliards d’investissements prévus l’année prochaine, 64,36 milliards concernent les EEP qui entrent dans le cadre de la gestion stratégique.
Selon le rapport du ministère des Finances sur les EEP accompagnant le PLF 2022, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) à lui seul prévoit d’investir 11,03 milliards de DH. Les investissements prévisionnels du groupe Al Omrane s’élèvent, eux, à 4,52 milliards de DH, contre 3,33 milliards pour les Régies autonomes de distribution d’eau et d’électricité, 2,86 milliards pour la Société Rabat Région Aménagement (SRRA), 2,9 milliards pour l’ONCF, 2,7 milliards pour Casablanca Transports et 2 milliards pour la Société nationale des Autoroutes du Maroc. À noter que le nouveau gouvernement prévoit 83,75 milliards pour les investissements des EEP en 2023 et 73,90 milliards l’année suivante.

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