Les portraits de l’artiste allemande Marion Boehm présentés à Casablanca

Les «citoyens du monde» de Marion Boehm font escale du 16 septembre au 16 octobre à Loft Art Gallery à Casablanca. À travers des portraits fascinants, l’artiste raconte des histoires, des cultures, des bouts de vie... Dans l’exposition «Welcome to look at me», Marion dévoile une vingtaine d’œuvres de ses deux séries les plus récentes : «Nomad» et «Ageless».
Elle présente des visages tissés captivants aux regards pénétrants et troublants qui questionnent puis attendrissent. Portraits, photographies, canevas, matériaux récupérés, collage sur toile, travail textile et acrylique sont les médiums que l’artiste emploie.
Les matériaux utilisés par Marion Boehm fusionnent avec ses sujets pour leur donner plus de vie.

Dans sa série «Ageless», Marion Boehm poursuit la lecture des histoires d’enfants de la région de Ghomara au nord du Maroc capturées par Noureddine El Ghomari dans son village natal. Elle leur donne une vie différente, mais aussi la force de raconter la leur. La rencontre entre les deux artistes est une révélation. Quand Marion tisse les portraits de Noureddine, une mystique s’installe.
L’artiste allemande invite à se tenir debout au plus près de chacun d’entre eux et de vivre l’expérience unique d’un parcours de face à face qui permet d’apprendre à se connaître sans même échanger.

«Ageless» est l’histoire de tous et c’est aussi l’histoire d’enfants occupant l’imaginaire de Marion. «Un imaginaire nourri de sa réalité, de son vécu et de sa vie de nomade. Peut-être sont-ils inspirés des élèves que Marion a connus lorsqu’elle était institutrice en Afrique du Sud», explique Loft Art Gallery. Et de préciser que cette série inédite s’inscrit dans la continuité du travail de l’artiste, mais avec de nouvelles techniques et une approche nouvelle.» Les couleurs s’effacent sur les portraits au profit de l’intensité du regard des sujets. Pour relater de nouveaux contes, Marion offre à ses personnages des costumes aux identités croisées. L’artiste allemande garde l’empreinte orientale avec quelques étoffes et accessoires maghrébins et les mêle à des bijoux et tissus chinés en Occident. Son objectif est de créer un pont entre les civilisations et les cultures. C’est ainsi que naissent ses citoyens du monde qui refusent de se cloisonner dans une seule identité.