Les ports marocains bravent la crise

L’activité portuaire a, paradoxalement, fait mieux en 2020, année de crise, qu’en 2019. Le trafic transitant par les ports gérés par l’Agence nationale des ports (ANP) a, en effet, affiché une hausse de 5,1% au terme de l’année écoulée, avec un volume global de 92,5 millions de tonnes (Mt), après 3,2% en 2019.
Cette relative embellie a profité plus aux exportations qu’aux importations. Les expéditions marocaines se sont, en effet, accrues de 7,6%, avec un trafic de 33,5 Mt, suite «particulièrement au fort rebond du trafic des engrais (+34,4%)», a expliqué l’ANP. 
Les importations ont, quant à elles, évolué de 4,4% à 56,1 Mt. Un accroissement attribué notamment à la hausse des approvisionnements en céréales (+34,4%), sucre (+8,9%), aliments de bétails (+3,4%), charbon (+3,1%), ammoniac (17,5%), acide sulfurique (+29,6%) et soufre (+8,8%). 
Cette dynamique du trafic portuaire ne s’est pas transmise au cabotage (transport entre les ports marocains). Il s’est, en effet, contracté de 7,2%, avec un trafic de 2,9 Mt, en raison essentiellement du repli du trafic des hydrocarbures (-12,6%) notamment le gasoil au port de Mohammedia (-41,5%).
La répartition des flux montre qu’environ 77,7% du trafic des ports gérés par l’ANP est assuré par les ports de Mohammedia, Casablanca et Jorf Lasfar. 
S’agissant de l’activité des conteneurs, elle s’est repliée de 2,9% à 1.239.489 EVP. Pour ce qui est du trafic TIR, il a atteint un volume de 19.087 unités, en hausse de 14,1%, largement dominé par le 
port de Nador (99,6% du trafic global TIR). S’agissant du trafic portuaire des passagers, il a accusé une chute de 87,1%, avec 302.332 personnes. Idem pour l’activité des croisières qui a marqué une forte baisse de 86%, avec un total de 27.339 voyageurs.