Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Économie

Les produits alimentaires flambent deux fois plus vite la 2e moitié du Ramadan

No Image

La ménagère en sait quelque chose. À chaque Ramadan, les prix des produits alimentaires flambent. Mais selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), cette augmentation conjoncturelle des prix est estimée à seulement 0,6% pour la totalité du mois sacré. La deuxième quinzaine affiche cependant une hausse plus accentuée (0,8%) que la première (0,4%), souligne le HCP dans sa note sur les principaux effets du mois sacré du Ramadan 1442 sur l’évolution des prix à la consommation.
Les produits les plus touchés par le renchérissement des prix sont les poissons frais, les œufs et les agrumes. Les poissons et fruits de mer subissent, ainsi, une hausse d’environ 5,6 et 5,8% respectivement au cours de la première et la seconde moitié du Ramadan.

 Pour les œufs et les agrumes, le HCP fait état d’une augmentation de 2,5 et 2,3%, respectivement sur tout le mois. Quant aux fruits frais, leurs prix montent de 1,9%. À en croire le HCP, l’impact de Ramadan sur les prix de la viande rouge, de la volaille et des légumes, tomate exclue, est peu significatif.
 Le changement des habitudes de consommation alimentaire en ce mois sacré explique en grande partie l’emballement des prix. Un effet enclenché deux semaines avant l’avènement du Ramadan. Selon la dernière enquête sur les dépenses de consommation des ménages, réalisée par le HCP en 2013-2014, la dépense de consommation par ménage s’apprécie de 16,3%, en moyenne pendant le Ramadan et les dépenses alimentaires pèsent pour près de 82% dans cette hausse. Les ménages dépensent en moyenne 37% de plus en alimentation comparé aux autres mois de l’année. Cette montée de la dépense alimentaire concerne toutes les catégories de la population et s’accentue au fur et à mesure que l’on avance dans l’échelle du niveau de vie. Elle varie ainsi de 22,5 à plus de 40% entre les deux classes sociales extrêmes, souligne le HCP. Quels produits contribuent le plus à cette dépense supplémentaire ? Selon la même enquête, il s’agit des fruits (163%), lait et produits laitiers (+47%), viandes (35%) et des céréales (+35%). La dépense en produits non alimentaires augmente aussi, mais de seulement 4,6%. 

Lisez nos e-Papers