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Les recettes fiscales reculent, le déficit budgétaire se creuse

Les recettes de l’État continuent de pâtir de la crise du coronavirus. Les rentrées fiscales ont baissé à 58,2 milliards de DH au premier trimestre, contre 61,9 milliards un an auparavant. De plus, le solde des comptes spéciaux du Trésor a été pratiquement divisé par deux. Au total, les ressources ordinaires (hors emprunts) ont atteint 97,2 milliards de DH, face à des charges (hors amortissements de la dette) alourdies à 104,6 milliards. Ainsi, le déficit budgétaire se creuse à 7,3 milliards de DH, contre 6,1 milliards un an plus tôt.

Les recettes fiscales reculent, le déficit budgétaire se creuse
Compte tenu de recettes d’emprunts de 28,1 milliards de DH et d’amortissements de la dette de 11,7 milliards, l’exécution de la loi de Finances dégage un excédent des ressources sur les charges de 9,1 milliards de DH.

Le déficit budgétaire a atteint 7,3 milliards de DH à fin mars, contre 6,1 milliards un an plus tôt. Il résulte de l’évolution des ressources ordinaires (hors recettes d’emprunts) à 97,2 milliards de DH et des charges (hors amortissements de la dette) à 104,6 milliards, selon le rapport sur l’exécution de la loi de Finances (LF) pour le premier trimestre 2021, fraîchement publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). «Compte tenu de recettes d’emprunts de 28,1 milliards de DH et d’amortissements de la dette de 11,7 milliards, l’exécution de la loi de Finances dégage un excédent des ressources sur les charges de 9,1 milliards de DH», souligne la TGR. Le rapport montre que les ressources globales de l’État au premier trimestre 2021 s’élèvent à 125,4 milliards de DH, soit un taux de réalisation de 29% des prévisions de la LF, sachant que les arriérés de remboursement de la TVA et les demandes de restitution de l’IS ont atteint respectivement 42,2 milliards et de 4,5 milliards de DH à fin décembre 2020. À fin mars 2021, les recettes ordinaires se chiffrent à 63,2 milliards de DH (contre 68,5 milliards la même période de 2020), soit 50,4% des ressources globales. Elles enregistrent un taux de réalisation de 27,7%. Les recettes ordinaires se composent de recettes fiscales pour 92,2% et non fiscales pour 7,8%. À noter une contraction des recettes fiscales à 58,2 milliards de DH, contre 61,9 milliards à fin mars 2020. Ce recul s’explique notamment par la contraction des impôts directs et taxes assimilées à 25,8 milliards de DH, comparés aux 29 milliards réalisés au premier trimestre de l’année dernière. En revanche, les droits de douane ont augmenté à près de 2,7 milliards de DH, après 2,4 milliards enregistrés un an plus tôt. Pour ce qui est des recettes non fiscales, elles se situent à 4,9 milliards de DH, contre 6,6 milliards à fin mars 2020.

Par ailleurs, les recettes d’emprunts à moyen et long termes ont atteint 28,1 milliards de DH, soit 22,4% des ressources globales de l’État. Elles ont été réalisées à hauteur de 26,2% par rapport aux prévisions de la LF. «Le recours au marché des adjudications a représenté 77,1% à ce titre», précise la TGR. Les recettes des Comptes spéciaux du Trésor (CST), elles, se sont établies à 33,8 milliards de DH (contre 50,6 milliards à fin mars 2020), soit 26,9% des ressources globales de l’État (taux de réalisation de 35,8%). Quant aux recettes des services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), elles s’élèvent à 323 millions de DH, représentant 0,3% des ressources globales. Par ailleurs, les charges totales de l’État montent à 116,3 milliards de DH à fin mars, l’équivalent de 24,4% des prévisions. Les dépenses ordinaires ont atteint 65,6 milliards de DH (contre 67,4 un an plus tôt), pesant 56,4% dans les charges totales. Elles ont été réalisées à hauteur de 25,8% et sont constituées pour 54,5% de dépenses de personnel (35,7 milliards de DH). Ainsi, le solde ordinaire ressort négatif à 2,5 milliards de DH. Pour ce qui est des dépenses d’investissement, elles ont baissé à 19,6 milliards de DH, par rapport aux 22,6 milliards engagés l’année dernière durant la même période. Ces dépenses d’investissement enregistrées à fin mars 2021 ont été réalisées à hauteur de 25,3% des prévisions. 

Elles représentent 16,8% des charges totales du premier trimestre de cette année. Les émissions des CST ont, elles, atteint 19,3 milliards DH, soit 16,6% des charges globales. Le solde des comptes spéciaux du Trésor a chuté à 14,4 milliards, après 27,3 milliards réalisés l’année dernière. S’agissant des amortissements de la dette, ils se sont établis à 11,7 milliards de DH, soit 10,1% des charges. 

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