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L’actuelle saison agricole s’annonce très prometteuse, devant faire oublier la précédente dont la moisson a connu une baisse drastique. «Une très bonne campagne agricole semble se confirmer en 2020-2021», indique la Direction des études et des prévisions financières (ministère des Finances) dans sa dernière note de conjoncture. En effet, souligne-t-elle, les pronostics de production céréalière tablent sur une récolte qui devrait dépasser les 90 millions de quintaux, soit 3 fois la récolte de l’année précédente (32 millions de quintaux). Pour rappel, la Banque centrale avait évoqué lors de la dernière réunion de son Conseil un niveau autour des 98 millions de quintaux (www.lematin.ma) Cette embellie devrait impacter positivement les autres branches agricoles hors céréaliculture, tels l’arboriculture, le maraîchage ou l’élevage. Cette belle perspective est attribuée aux précipitations abondantes et généralisées sur l’ensemble du pays enregistrées au cours du premier trimestre 2021. Ces pluies ont, en effet, explique-t-elle, permis d’absorber le déficit pluviométrique observé au début de la campagne agricole et ont eu un impact très positif sur son déroulement. Et ce, notamment à travers l’amélioration du couvert végétal en général et des parcours en particulier, la dynamisation des travaux d’entretien, la hausse des retenues des barrages à usage agricole et des niveaux des nappes phréatiques et l’amélioration de la situation de l’arboriculture fruitière.
Le cumul pluviométrique a, en effet, atteint 272,4 mm au 20 mars dernier, en accroissement de près de 66% par rapport à la même date de l’année précédente et de 23,6% en comparaison avec la moyenne des cinq dernières années. Le taux de remplissage des barrages à usage agricole s’est établi, quant à lui, à 49,4% à fin mars dernier, contre 46,4% un an plus tôt. La situation du couvert végétal au 31 mars a été supérieure de 12,2% par rapport à la moyenne des cinq dernières années et les cultures d’automne ont connu une «bonne dynamique» dès la troisième décade du mois de novembre 2020. La superficie totale emblavée, toutes cultures annuelles d’automne confondues, a atteint 4,9 millions d’hectares au courant du mois de mars 2021, dont 9% en irrigué, dominées par les céréales (86%), les fourrages (10%) et les légumineuses (4%).
Concernant les cultures sucrières, la superficie semée en betterave à sucre a atteint 46.150 hectares et la superficie mise en place pour la canne à sucre s’élève à près de 12.423 hectares. Pour ce qui est des cultures maraîchères d’automne, la superficie réalisée au 31 décembre 2020 est de 100.900 hectares.
La même source indique que le département de l’Agriculture table sur une amélioration de 28% pour les agrumes, de 14% pour les olives et de 4% pour les dattes. Cette production attendue, qui dépendra du climat des mois d’avril et mai, devra couvrir les besoins de consommation jusqu’au mois de septembre 2021.
En ce qui concerne le cheptel, composé de près de 21,6 millions d’ovins, 6 millions de caprins, 3,3 millions de bovins et 192.000 camelins, «les effectifs ont été maintenus et leur situation sanitaire est satisfaisante dans l’ensemble des régions du Royaume».
Les fruits et légumes performent à l’export
Le secteur des fruits et légumes frais enregistre de bonnes performances à l’export, durant la campagne 2020-2021, indique la DEPF. C’est le cas notamment des agrumes dont le volume exporté a augmenté de 9% du 1er septembre 2020 au 21 mars 2021, par rapport à la même période de la saison 2019-2020. Le volume exporté des produits maraîchers est également en hausse sur la même période (3%). Par ailleurs, au titre des 2 premiers mois de 2021, les exportations des produits d’agriculture, sylviculture et chasse se sont accrues en valeur de 1,7%.
