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La reprise économique mondiale post-Covid plutôt grise que verte

La reprise économique mondiale post-Covid plutôt grise que verte
Le 10 mars, l’Université d’Oxford et le PNUE rapportaient que seulement 18% des plans de relance des principales économies peuvent être considérés comme verts. Ph. Reuters

Durant l’année écoulée, le Global Recovery Observatory a additionné les dépenses engagées par les 50 économies les plus développées. Celles-ci s’élèvent à 14.000 milliards de dollars et se situent donc à un niveau autrement plus élevé que les 368 milliards de dollars consacrés aux programmes de réduction des émissions de gaz à effet de serre de ce même groupe de pays. 
Intervenant suite à un premier rapport sur le sujet, l’étude du Global Recovery Observatory fait partie d’un large projet sur la reprise économique mondiale post-pandémie chapeautée par le FMI (Fonds monétaire international), la Coopération allemande, l’Université d’Oxford et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). La relance tiendrait plus du gris que du vert, de l’aveu de ces Organisations. À titre d’exemple, le budget alloué à la lutte contre la pollution de l’air, qui cause la mort prématurée de 9 millions de personnes par an, n’est que de 16% des dépenses totales à l’exclusion de l’Union européenne. Autre exemple significatif, la préservation de la biodiversité et des écosystèmes n’a bénéficié que de 3% du total engagé. En moyenne, seuls 2,5% des dépenses réalisées en 2020 pour la reprise économique mondiale post-Covid auront des «conséquences environnementales positives», conclut Global Recovery Observatory. 
«Nous devons la saisir (opportunité de la relance post-Covid, dnlr) ou nous risquons de cicatriser, d’accabler les générations futures d’une dette massive et d’une planète brisée», a commenté Steven Stone, chef des ressources et des marchés au Pnue. Le 10 mars, l’Université d’Oxford et le Pnue rapportaient que «seulement 18% des plans de relance peuvent être considérés comme verts», dans une analyse des dépenses des principales économies. L’alerte donnée par Keith Alverson, directeur du Centre de technologie de l’environnement du Pnue, mérite d’être rappelée. «La triste réalité mondiale est qu’une énorme quantité de déchets médicaux, y compris les déchets générés par nos réponses à la pandémie, sont soit traités de manière impropre avec des technologies qui ne sont pas correctement entretenues, soit pas traités du tout», avait-il déploré en avril 2020. Keith Alverson est l’auteur de l’abrégé des technologies de traitement et destruction des déchets de soins de santé dans lequel il estime la moyenne mondiale de déchets médicaux à 0,5 kilo par jour. Néanmoins, le PNUE voit le verre à moitié plein : «Heureusement, les dés ne sont pas encore jetés. Il est encore temps pour les pays de veiller à ce que les dépenses de relance contribuent à un meilleur avenir pour les populations et la planète». 

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