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À quelques mois des prochaines élections législatives, le Rassemblement national des indépendants (RNI), prenant de court les autres formations politiques, décline en premier son programme politique. Capitalisant sur sa lancée de visites des villes du Royaume, le parti a choisi le même concept pour dévoiler, étape par étape, les grandes lignes de sa plateforme électorale. Et c’est en grande pompe, en mobilisant d’importants moyens, que le parti présidé par Aziz Akhannouch a organisé un meeting à Agadir, première ville dans le cadre d’une tournée nationale. Montant sur scène (toute une décoration et un espace aménagé aux couleurs du parti avec des centaines de photos de personnes consultées par le RNI dans le cadre de son programme de visites, 100 jours 100 villes), M. Akhennouch a résumé les orientations de ce programme électoral. «C’est un programme que nous voulons réaliste. Nous ne promettons pas aux citoyens de pouvoir tout faire. C’est pourquoi nous nous sommes limités à des priorités. Nous avons donc choisi d’attaquer cinq priorités à travers notre programme électoral. Chacune de ces priorités est déclinée en cinq mesures. Ce qui veut dire que nous avons un programme axé sur cinq priorités à réaliser à travers 25 mesures», a-t-il expliqué. Que comportent donc ces priorités et les mesures proposées par le RNI afin de les mettre sur pied ? Les cinq priorités ou engagements électoraux du parti de la colombe annoncés jeudi à Agadir concernent tout d’abord le chantier de la protection sociale, puis la santé et, ensuite, l’amélioration du système de santé. Les deux derniers engagements sont en lien avec l’éducation nationale et l’administration. Ces priorités ont été fixées, souligne le chef du parti, suite aux consultations et «tournées d’écoute» effectuées dans de nombreuses villes. Ce qui a permis d’écouter quelque 300.000 Marocains, a-t-il dit.
Voulant garder le suspense jusqu’au bout, M. Akhannouch n’a dévoilé que cinq mesures à mettre sur pied pour réaliser les cinq engagements prioritaires. Des mesures qui concernent surtout le volet de la protection sociale. Dans ce cadre, le RNI s’engage, s’il arrive à conduire le prochain Exécutif, à verser aux personnes âgées de plus de 65 ans une allocation mensuelle de 1.000 dirhams. Cette mesure se concrétisera selon lui à partir de 2022 pour être généralisée en 2025. Une autre mesures consiste à allouer aux familles ayant des enfants inscrits à l’école une aide de 300 dirhams par enfant, dans le but d’encourager la scolarisation, outre une aide de l’ordre de 2.000 dirhams à octroyer aux familles. Cette subvention qui profitera aux couples ayant un nouveau-né est assortie cependant de conditions (l’obligation de faire un suivi médical de la part de la femme enceinte et l’obligation après l’accouchement de faire le suivi vaccinal du nouveau-né…) Une autre exemple en lien avec l’amélioration des conditions d’accès aux services de santé : mise en place d’une carte qu’il a baptisée «riaaya» (mais qui peut prendre un autre nom). Cette carte devrait faciliter les modalités d’accès aux services de santé et l’obtention des médicaments, la programmation des rendez-vous médicaux… Une mesure qui devrait également permettre un nouveau cadre de travail mieux organisé facilitant la vie également au staff médical, promettent les Rnistes.
La création d’un millions de postes d’emplois est un autre engagement du RNI. Concrètement, à ce niveau, le parti promet, s’il accède au pouvoir, de créer «d’urgence», pendant les deux premières années, 250.000 emplois pour répondre aux répercussions de la crise générée par la pandémie. Comment ? Le RNI propose de proposer des emplois aux gens à travers la multiplication des grands chantiers publics. La réflexion porte aussi sur la création de 450.000 postes d’emploi, puis de 300.000 autres en s’appuyant sur la relance des différents secteurs d’activité tels que l’agriculture, la pêche, le tourisme, l’industrie, ou l’artisanat. À ce niveau, le chef du parti a annoncé que le programme électoral proposé converge avec le contenu du rapport de la Commission sur le nouveau modèle de développement. S’agissant des autres mesures proposées, le RNI s’engage dans le secteur de l’enseignement à promouvoir le statut de l’enseignant, condition sine qua non de la réforme de l’éducation nationale. Concrètement, il est proposé d’augmenter le salaire de départ des enseignants de 5.000 dirhams à 7.500 dirhams. Cette augmentation pourrait concerner également les anciens enseignants, à condition de procéder à une mise à niveau. Outre ces premières mesures exposées jeudi, d’autres seront dévoilées au fur et à mesure des meetings projetés. La deuxième étape devait avoir lieu vendredi soir à Marrakech.
DNES à Agadir, Brahim Mokhlisseffectuées
