Saad Dine El Otmani dénonce une «fourberie électorale» et une «violence juridique»

Dans son discours d’ouverture de la conférence de presse consacrée  à la présentation du programme électoral du PJD, mardi à Rabat, Saad Dine El Otmani n’a pas hésité à évoquer des «entraves» et des «contraintes» auxquelles fait face sa formation politique. Réitérant son refus des derniers amendements du Code électoral et notamment le volet relatif au quotient électoral, M. El Otmani est revenu sur la question de la dernière révision des listes électorales et  la radiation de deux importants membres du parti de ces listes par la tutelle, et ce pour diverses raisons. M. El Otmani a qualifié cette démarche de «fourberie électorale» et de «violence juridique».
Le chef du PJD n’était pas le seul à évoquer cette question. Avant lui, plusieurs leaders du parti ont critiqué cette décision. Le président de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Abdessamad  Sekkal, qui est directement concerné par la radiation suite à une décision de justice, avait affirmé sur les réseaux sociaux qu’il n’avait pas eu vent d’une affaire portée en justice contre lui. Exigeant des explications sur la démarche de sa radiation, il a affirmé qu’après vérification, son nom apparaissait dans une liste au niveau d’une commune où il n’a jamais été enregistré. Pour sa part, la parlementaire Amina Maelainine a affirmé que cette démarche prouve qu’il y a une partie qui cible le PJD et avec violence. Évincer des compétences comme Abdessamad Sekkal et Abdelali Hamidine de la gestion de la chose publique est une perte non seulement pour le parti, mais pour tout le pays, a-t-elle relevé en s’interrogeant sur l’absence de ces radiations chez les autres formations politiques rivales.