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La voie se libère pour la première femme africaine à la tête de l’OMC

La voie s’est dégagée un peu plus vendredi pour que la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala puisse devenir la première directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, à condition toutefois que la nouvelle administration Biden lui donne sa bénédiction.

La voie se libère pour la première femme africaine à la tête de l’OMC

La seule autre candidate au poste de directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) restant encore en lice, la ministre sud-coréenne du Commerce, Yoo Myung-hee, a officiellement renoncé vendredi à briguer ce mandat. La candidate nigériane «ne sera pas automatiquement désignée. Le choix exige un consensus, qui, en pratique, veut dire que les États-Unis adhèrent au consensus», a toutefois tempéré un diplomate européen en charge du Commerce à Genève à l’AFP, tout en expliquant que le retrait de la candidate coréenne laissait entendre que c’est exactement ce qui est en train de se passer. Le comité chargé de la succession avait annoncé le 28 octobre que la candidate la mieux placée pour faire l’objet d’un consensus était la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala. En plus d’être la première femme à la tête de l’OMC, elle serait la première directrice générale originaire d’Afrique. Mais les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, lui avaient barré la route, soutenant Mme Yoo, première femme à avoir été ministre du Commerce dans son pays, en arguant du fait qu’elle avait 25 ans d’expérience dans le domaine. La position de l’ex-administration Trump a poussé le processus dans l’impasse. La docteure Ngozi Okonjo-Iweala n’a pas crié victoire. Elle a indiqué attendre la fin du processus de sélection soulignant que «l’OMC doit tourner son attention vers la pandémie de la Covid-19 et la reprise économique mondiale», a indiqué sa porte-parole. Le prochain chef de l’institution devra affronter la crise économique, mais aussi la crise de confiance dans le multilatéralisme et dans le bien-fondé de la libéralisation du commerce mondial, le tout sur fond de guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales, la Chine et les États-Unis. Ngozi Okonjo-Iweala souhaite pouvoir présenter à la prochaine Conférence ministérielle de l’organisation un accord sur les subventions à la pêche – qui est pour l’heure au point mort – pour démontrer que l’OMC peut encore produire des avancées multilatérales. L’autre priorité c’est de rebâtir l’organe de règlement des différends, le tribunal de l’OMC, qui a été torpillé par l’administration Trump et est en état de mort cérébrale.
Pour l’heure l’administration de Joe Biden n’a pas dit si elle soutiendra la candidature de la Nigériane, et la future représentante au commerce, Katherine Tai, n’a été ni auditionnée ni confirmée par le Congrès américain pour pouvoir prendre les rênes de la politique commerciale internationale des États-Unis. L’OMC a une réunion prévue les 1er et 2 mars de son Conseil général, mais le porte-parole a souligné que ce calendrier pouvait être accéléré si besoin.

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