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La sérénité et l’optimisme planent sur les premières tractations pour la constitution du futur gouvernement

Le nouveau Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, a entamé hier les tractations pour la formation du futur gouvernement. Il a ainsi reçu tour à tour les chefs du PAM, de l’Istiqlal, de l’USFP, du Mouvement populaire et de l’Union constitutionnelle. Dans leurs déclarations à la presse à l’issue de leurs discussions avec M. Akhannouch, les chefs des partis reçus ont fait part de leur disposition à s’engager dans un esprit constructif dans la suite des tractations pour former un exécutif fort et cohérent.

La sérénité et l’optimisme planent sur les premières tractations pour  la constitution du futur gouvernement
Photos Saouri

Comme annoncé en fin de semaine dernière, les tractations en vue de composer la nouvelle majorité gouvernementale ont été lancées hier. Un à un, les secrétaires généraux de cinq partis politiques ont défilé au siège du Rassemblement national des indépendants (RNI), victorieux lors des législatives du 8 septembre. Reçus par le nouveau Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, les chefs du PAM, de l’Istiqlal, de l’USFP, du Mouvement populaire et de l’Union constitutionnelle ont mis en avant l’importance de cette étape en vue de constituer le nouveau gouvernement. Les consultations qui se poursuivront mercredi prochain avec d’autres chefs de parti, se sont déroulées dans un esprit positif et serein.

Abdellatif Ouahbi : «Les choses vont aller dans 
le bon sens»

Arrivé deuxième aux législatives, le PAM a été le premier parti à être reçu par le nouveau Chef du gouvernement. Accompagné de la présidente du conseil national, le secrétaire général du parti du «tracteur», Abdellatif Ouahbi, a ouvert le bal assez tôt dans la matinée du lundi. S’exprimant lors d’un point de presse tenu à l’issue des premières tractations, M. Ouahbi a déclaré avoir échangé avec Aziz Akhannouch sur la possibilité de former une coalition gouvernementale. À cet égard, il a souligné avoir reçu des signes positifs de la part du chef du RNI, précisant que le dialogue se poursuivra entre les deux partis. «Nous allons essayer de concevoir une vision commune pour l’avenir et les choses vont aller dans le bon sens», a indiqué M. Ouahbi qui n’a pas caché son enthousiasme à l’idée d’intégrer l’équipe gouvernementale.   En effet, en attendant la tenue d’une session extraordinaire de son conseil national, le PAM a déjà clairement affiché sa volonté de passer de l’opposition à la gestion gouvernementale. Dans un communiqué publié en fin de semaine dernière, le bureau politique du parti avait réitéré «les appels exprimés par le parti depuis le 4e congrès tenu en février 2020, qui consistent à abandonner les lignes rouges».

Nizar Baraka : «L’offre présentée par M. Akhannouch sera examinée par les organes décisionnels du parti»

Troisième aux législatives avec 81 sièges parlementaires, le Parti de l’Istiqlal a été le deuxième à être reçu par le Chef du gouvernement. Selon son secrétaire général, Nizar Baraka, «l’offre présentée par le Chef du gouvernement désigné Aziz Akhannouch sera examinée par les organes décisionnels du parti de l’Istiqlal, notamment le conseil national». Une réunion du parlement du parti de l’Istiqlal est d’ailleurs prévue avant la fin du mois en cours,  selon des sources au sein du parti.  
Qualifiant d’«importantes» les consultations avec le Chef du gouvernement désigné sur le prochain programme gouvernemental, M. Baraka a souligné que ces consultations devront prendre en considération les engagements pris dans les programmes électoraux des partis qui formeront la prochaine majorité gouvernementale. Dans sa déclaration à la presse à l’issue de ses consultations avec M. Akhannouch, M. Baraka a affirmé en outre que cette rencontre a été l’occasion d’évoquer, dans un esprit de patriotisme et de bonne volonté, les moyens à même de répondre aux attentes des citoyens, de rétablir leur confiance et de concevoir l’avenir sur la base du nouveau modèle de développement.

Driss Lachgar : «On est prêts à poursuivre le travail accompli avec le RNI»

Accompagné de Habib El Malki, président sortant de la Chambre des représentants, le premier secrétaire du parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, était le troisième invité du Chef du gouvernement désigné. Prenant la parole lors du point de presse à l’issue des consultations, M. Lachgar a affirmé que son parti était prêt à poursuivre le travail accompli, avec le RNI, sur Hautes Instructions Royales, au service du pays. «Au sein de l’USFP, on est toujours prêts à œuvrer pour la réussite du projet du nouveau modèle de développement de notre pays», a-t-il souligné.  Les deux parties ont échangé également sur plusieurs questions d’actualité nationales et internationales, a jouté M. Lachgar. Le premier secrétaire de l’USFP a profité par ailleurs de l’occasion pour féliciter le nouveau Chef du gouvernement pour la confiance Royale placée en lui ainsi que pour la victoire du RNI lors des derniers scrutins.
Mohand Laenser : «Le plus important est d’œuvrer pour l’intérêt du Maroc» 

Cinquième aux législatives et donc quatrième dans le classement des partis reçus par le Chef du gouvernement, le Mouvement populaire (MP) a été représenté par son secrétaire général Mohand Laenser et le membre de son bureau politique Mohamed Ouzzine. S’adressant à la presse en cette occasion, M. Laenser a affirmé que la rencontre avec le Chef du gouvernement désigné a été l’occasion d’échanger les points de vue. «Nous avons écouté le Chef du gouvernement désigné à propos de la méthode qu’il compte employer et nous avons écouté son point de vue. Nous avons également soumis le nôtre», a-t-il déclaré. Tout en précisant que les consultations vont se poursuivre dans les prochains jours, le chef du Mouvement populaire a insisté sur l’importance de l’intérêt général dans ces consultations. «Le plus important est d’œuvrer pour l’intérêt du Maroc», a déclaré le responsable politique. Il a également profité de l’occasion pour féliciter le nouveau Chef du gouvernement pour la confiance populaire et Royale.

Mohamed Sajid : «L’UC disposée à poursuivre le travail à partir des positions que nos partenaires jugent adéquates»

Pour clôturer la première journée de consultations en vue de composer la majorité gouvernementale, le Chef du gouvernement désigné a reçu le secrétaire général du parti de l’Union constitutionnelle (UC), Mohamed Sajid. Rappelant les liens forts et historiques liant son parti au Rassemblement national des indépendants, M. Sajid à réitéré la volonté de l’UC à poursuivre sa collaboration avec le parti du Chef du gouvernement. «Nous sommes disposés à poursuivre le travail à partir des positions que nos partenaires jugent adéquates», a assuré le responsable. Félicitant M. Akhannouch pour sa nomination à la tête du prochain gouvernement, M. Sajid a tenu à féliciter le RNI pour sa campagne électorale réussie. 

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Constitution de 2011 : Les attributions du Chef du gouvernement

La Constitution du Royaume du Maroc, plébiscitée par le peuple marocain le 1er juillet 2011, a doté le Chef du gouvernement d’importantes attributions, en lui conférant de larges pouvoirs organisationnels et administratifs.

• Le Roi nomme le Chef du gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des représentants, et au vu de leurs résultats. Sur proposition du Chef du gouvernement, Il nomme les membres du gouvernement. Le Roi peut, à Son initiative, et après consultation du Chef du gouvernement, mettre fin aux fonctions d’un ou de plusieurs membres du gouvernement. Le Chef du gouvernement peut demander au Roi de mettre fin aux fonctions d’un ou de plusieurs membres du gouvernement. Le Chef du gouvernement peut demander au Roi de mettre fin aux fonctions d’un ou de plusieurs membres du gouvernement du fait de leur démission individuelle ou collective. À la suite de la démission du Chef du gouvernement, le Roi met fin aux fonctions de l’ensemble du gouvernement (article 47). 
• Le Roi préside le Conseil des ministres, composé du Chef du gouvernement et des ministres. Le Conseil des ministres se réunit à l’initiative du Roi ou à la demande du Chef du gouvernement. Le Roi peut, sur la base d’un ordre du jour déterminé, déléguer au Chef du gouvernement la présidence d’un Conseil des ministres (article 48). 
• Le Conseil des ministres délibère sur les questions et textes suivants : la nomination, sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative du ministre concerné, aux emplois civils suivants : wali de Bank Al-Maghrib, ambassadeurs, walis et gouverneurs, et responsables des administrations chargées de la sécurité intérieure, ainsi que les responsables des établissements et entreprises publics stratégiques (article 49). 
• Le Roi préside le Conseil supérieur de sécurité et peut déléguer au Chef du gouvernement la présidence d’une réunion du Conseil, sur la base d’un ordre du jour déterminé. Le Conseil supérieur de sécurité comprend, outre le Chef du gouvernement, le président de la Chambre des représentants, le président de la Chambre des conseillers, le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, les ministres chargés de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Justice et de l’administration de la Défense nationale, ainsi que les responsables des administrations compétentes en matière sécuritaire, des officiers supérieurs des Forces Armées Royales, et toute autre personnalité dont la présence est utile aux travaux dudit Conseil (article 54). 
• L’initiative des lois appartient concurremment au Chef du gouvernement et aux membres du Parlement (article 78). 
• Après la désignation des membres du gouvernement par le Roi, le Chef du gouvernement présente et expose devant les deux Chambres du Parlement réunies, le programme qu’il compte appliquer. Ce programme doit dégager les lignes directrices de l’action que le gouvernement se propose de mener dans les divers secteurs de l’activité nationale et notamment dans les domaines intéressant la politique économique, sociale, environnementale, culturelle et extérieure (article 88). 
• Le gouvernement exerce le Pouvoir exécutif. 
• Sous l’autorité du Chef du gouvernement, le gouvernement met en œuvre son programme gouvernemental, assure l’exécution des lois, dispose de l’administration et supervise les établissements et entreprises publics et en assure la tutelle (article 89). 
• Le Chef du gouvernement exerce le pouvoir réglementaire et peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres. Les actes réglementaires du Chef du gouvernement sont contresignés par les ministres chargés de leur exécution (article 90). 
• Le Chef du gouvernement nomme aux emplois civils dans les administrations publiques et aux hautes fonctions des établissements et entreprises publics, sans préjudice des dispositions de l’article 49 de la présente Constitution. Il peut déléguer ce pouvoir (article 91). 
• Les réponses aux questions de politique générale sont données par le Chef du gouvernement devant les deux Chambres du Parlement. Une séance par mois est réservée à ces questions (article 100). 
• Le Chef du gouvernement présente devant le Parlement un bilan d’étape de l’action gouvernementale, à son initiative ou à la demande du tiers des membres de la Chambre des représentants ou de la majorité des membres de la Chambre des conseillers (article 101). 
• Le Chef du gouvernement peut engager la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des représentants, sur une déclaration de politique générale ou sur le vote d’un texte (article 103). 
• Le Chef du gouvernement peut dissoudre la Chambre des représentants, par décret pris en Conseil des ministres, après avoir consulté le Roi, le président de cette Chambre et le président de la Cour constitutionnelle. Le Chef du gouvernement présente, devant la Chambre des représentants, une déclaration portant notamment sur les motifs et les buts de la décision de dissolution (article 104). 

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