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La Stratégie d’inclusion financière sera repensée

Lancée en 2019, la Stratégie nationale d’inclusion financière sera revue et renforcée afin d’être adaptée aux nouvelles réformes structurantes que connaît le pays, en particulier le système national de protection sociale. À cet effet, le Conseil national d’inclusion financière a donné ses orientations pour mettre en place un groupe de travail dédié à l’appui du chantier Royal de la protection sociale ainsi qu’à l’accélération de l’expérience pilote portant sur la dématérialisation des aides scolaires du programme Tayssir, et ce dans l’optique de sa généralisation à d’autres programmes sociaux. D’autres recommandations ont été également formulées pour l’accélération de l’inclusion financière. Détails.

La Stratégie d’inclusion financière sera repensée
Le Conseil national d’inclusion financière a tenu le 7 avril sa deuxième réunion, sous la présidence du ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Benchaâboun.

La Stratégie nationale d’inclusion financière sera repensée. Il s’agit de l’adapter aux nouvelles réformes structurantes que connaît le pays, en particulier, renforcer son rôle en tant que catalyseur destiné à faciliter et appuyer la réforme du système national de la protection sociale. C’est l’une des recommandations clés du Conseil national d’inclusion financière qui a tenu le 7 avril sa deuxième réunion, sous la présidence du ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Benchaâboun, en présence des principaux acteurs du marché financier et entrepreneurial, notamment Bank Al-Maghrib, l’ACAPS, le GPBM, la FMSAR, les représentants des établissements de paiement, de microcrédit, aux côtés de la CGEM et des départements de l’Intérieur, du Commerce et de l’Agriculture.
À cet effet, le Conseil a donné ses orientations pour mettre en place un groupe de travail dédié à l’appui au déploiement du chantier Royal de la protection sociale ainsi qu’à l’accélération de l’expérience pilote portant sur la dématérialisation des aides scolaires du programme Tayssir et ce, dans l’optique de sa généralisation à d’autres programmes sociaux. De même, le Conseil recommande de développer de nouveaux canaux de distribution de l’assurance inclusive, plus particulièrement la micro-assurance, vu son rôle dans le renforcement de la protection et l’intégration économique des populations cibles. Il incite les compagnies d’assurances à proposer des offres de micro-assurance aux TPE opérant notamment dans les secteurs du commerce et de l’artisanat et ce, en coopération avec les départements concernés.
Pour consolider la stratégie d’inclusion financière, le Conseil national préconise aussi d’accélérer la réforme du cadre législatif régissant la micro-finance ainsi que du Bureau d’information sur le crédit.

Crowdfunding, le cadre réglementaire presse
En outre, le Conseil propose de mettre en place à court terme le cadre réglementaire régissant le financement collaboratif (ou le crowdfunding).
S’agissant du paiement mobile, son développement doit se poursuivre afin d’en faire un vecteur central de l’inclusion financière dans les prochaines années en accélérant particulièrement l’adhésion des commerçants et des agents de proximité, le déploiement de la communication institutionnelle et le renforcement de l’éducation financière des populations concernées.
Sur le volet de la facilitation d’accès au financement, les parties prenantes de la stratégie d’inclusion financière jugent nécessaire d’approfondir le diagnostic et l’analyse des besoins spécifiques des acteurs du monde rural. Ceci dans l’optique de diversifier les offres et les produits de financement destinés à cette population.
Pour ce qui est des TPE, le Conseil a souligné l’importance de renforcer la dynamique du programme «Intelaka» notamment la composante accompagnement. Rappelons que le taux de rejet des dossiers de financement «Intelaka» a atteint 25% au 15 mars dernier (contre 19% au 15 novembre 2020). Le wali de Bank Al-Maghrib déplore l’insuffisance de l’accompagnement des porteurs de projets au niveau local dans le domaine notamment de la formation et de l’appui technique. Selon lui, cet accompagnement reste essentiel pour rehausser les résultats de ce programme.
À noter par ailleurs que le Conseil a proposé la réadaptation de la stratégie de l’éducation financière, en tant qu’axe transverse, pour soutenir le déploiement des différents leviers de la Stratégie nationale d’inclusion financière. 

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