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Des syndicats plaident pour le report des prochaines élections professionnelles

Les centrales syndicales ne sont pas toutes favorables aux dates proposées pour la tenue des élections professionnelles dans les secteurs public et privé. Alors que le département de l’Intérieur compte organiser les élections des commissions paritaires le 16 juin et celles des délégués du personnel entre les 10 et 20 juin, des syndicats souhaitent leur report à plus tard. Ils proposent de tenir ces élections entre les mois de juillet et de septembre.

Des syndicats plaident pour le report des prochaines élections professionnelles

Une proposition des dates de la tenue des prochaines élections professionnelles dans la fonction publique, dans les collectivités territoriales et dans le secteur privé a été soumise aux organisations syndicales. Cette proposition a été émise par le ministère de l’Intérieur lors d’une réunion qu’il a eue avec les responsables des centrales syndicales «représentées au Parlement» le 6 avril dernier. Ainsi, le département de l’Intérieur propose la tenue des élections professionnelles au cours du mois de juin prochain. Plus précisément, le 16 juin pour les élections des commissions paritaires dans le secteur de la fonction publique et des collectivités territoriales. Pour les élections des délégués du personnel dans le secteur privé, il est proposé de les tenir entre les 10 et 20 juin. 

Les réactions des syndicats ne se sont pas fait attendre à cet égard. La Confédération démocratique du travail (CDT) a déploré le fait que le ministère de l’Intérieur et les autres départements concernés par les élections professionnels n’aient pas interagi avec les différentes propositions et lettres des centrales syndicales appelant à revoir le cadre juridique devant régir la conduite de ces élections. Car, selon elle, le dispositif législatif propre aux élections professionnelles est devenu dépassé et ne répond plus aux changements que connaît le monde du travail. Ce que confirme aussi Ali Lotfi, le secrétaire général de l’Organisation démocratique du travail (ODT). Ce dernier tient à préciser que ce dispositif n’a pas été changé depuis son adoption en 1997 suite au premier dialogue social de 1996.  
Dans ce sens, l’ODT vient d’adresser une lettre au ministre de l’Intérieur dans laquelle elle plaide pour le report de ces élections. Selon le premier responsable de cette organisation syndicale, les dates proposées en juin ne sont pas appropriées pour la bonne tenue de ces élections. Il avance, pour défendre sa thèse, la coïncidence de cet agenda avec les contraintes du confinement et de l’état d’urgence sanitaire qui se poursuivra jusqu’au 20 mai. Ce qui va empêcher, selon lui, les centrales syndicales et les candidats aux élections de bien se préparer et tenir les campagnes électorales, meetings et avoir le contact nécessaire avec les électeurs. «Il faut au moins 45 jours avant le jour J, pour la préparation des listes des candidats, la présentation des candidats, la prise de contact avec les électeurs…», a-t-il expliqué.

M. Lotfi relève également, dans le même contexte, la coïncidence de ces dates avec la période des examens dans l’enseignement. Ce qui va avoir des incidences sur le bon déroulement de ces élections, que ce soit pour les candidats et les électeurs de ce secteur ou même pour ceux d’autres secteurs dont les enfants auront des examens à passer, souligne-t-il. Quelle date convient donc le mieux à la tenue de ces échéances ? Le secrétaire général appelle, dans la lettre adressée au ministre de l’Intérieur, à programmer ces élections après la levée de l’état d’urgence sanitaire. Contacté par «Le Matin», Ali Lotfi avance que la tenue de ces élections durant les mois de juillet ou de septembre serait plus appropriée.

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