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Le marché du travail continue de subir les effets de la crise. Au premier trimestre, l’économie nationale a perdu 202.000 emplois sur un an, principalement non rémunérés, selon les derniers chiffres du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Le chômage concerne 1.534.000 personnes, en raison d’une hausse totale de 242.000, dont 185.000 en milieu urbain et 57.000 en milieu rural. Ainsi, «le taux de chômage est passé de 10,5 à 12,5% au niveau national, de 15,1 à 17,1% en milieu urbain et de 3,9 à 5,3% en milieu rural», précise le HCP. Le taux de chômage a enregistré une forte hausse de 14,3 à 17,5% parmi les femmes, de 26,8 à 32,5% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans et de 17,8% à 19,8% parmi les diplômés.
La population active occupée en situation de sous-emploi, elle, a atteint 988.000 personnes. Ainsi, le taux de sous-emploi est passé de 8,8 à 9,2%, au niveau national, de 8,7 à 8,9% en milieu urbain et de 8,9 à 9,6% en milieu rural.
Agriculture, forêt et pêche : 231.000 emplois perdus
Le secteur de l’Agriculture, forêt et pêche est celui qui a le plus perdu d’emplois : 231.000. Cependant, les pertes dans ce secteur ralentissent de 6,4% sur un an et sont essentiellement dues à une baisse de 254.000 postes en milieu rural et d’une hausse de 23.000 en milieu urbain. Enregistrant un repli de 3,6% du volume de l’emploi, le secteur de l’industrie y compris l’artisanat a vu partir en fumée 48.000 postes : 25.000 dans les villes et 23.000 en milieu rural. «À noter que la part des activités artisanales dans le secteur de l’industrie est de 43,7% contre 47,4% au premier trimestre de 2020», précise le HCP. Le secteur des «services», quant à lui, a créé 42.000 postes d’emploi au niveau national (24.000 en milieu urbain et 18.000 en milieu rural), enregistrant une baisse de 1% de l’emploi dans ce secteur. Enfin, dans les BTP, l’institution révèle la création de 39.000 emplois, dont 38.000 en milieu urbain.
