Les transferts d’argent vers les pays pauvres ont peu baissé en 2020

Les plans d’aide économique mis en place dans les pays développés ont limité l’an passé la baisse des transferts d’argent vers les pays en développement, malgré la pandémie qui a plongé le monde dans la récession, a indiqué mercredi la Banque mondiale. La situation diverge néanmoins selon les régions. «Malgré la Covid-19, les flux d’envois de fonds sont restés résilients en 2020, enregistrant une baisse plus faible que prévu précédemment», a résumé l’institution dans un communiqué. Les transferts vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont ainsi atteint 540 milliards de dollars en 2020, à peine 1,6% de moins que les 548 milliards de dollars enregistrés en 2019. C’est bien moins que la baisse de 7% qui était encore estimée en octobre dernier. La Banque mondiale note également que la baisse des transferts d’argent enregistrée en 2020 a été inférieure à celle de la crise financière mondiale de 2009 (4,8%). Elle estime que le volume «réel» des envois de fonds, qui comprend les flux officiels et non officiels, est «supérieur aux données officiellement déclarées bien que l’ampleur de l’impact de la Covid sur les flux informels ne soit pas claire». Les envois de fonds ont augmenté en Amérique latine et dans les Caraïbes (6,5%), en Asie du Sud (5,2%), au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (2,3%). Cependant, ils ont diminué pour l’Asie de l’Est et le Pacifique (-7,9%), pour l’Europe et l’Asie centrale (-9,7%) et pour l’Afrique subsaharienne (-12,5%).